L’outil InfraClimat développé par la société Onepoint pour le compte de la Fédération Nationale des Travaux Publics et ses fédérations régionales a été présenté le 9 avril dernier.
Post de J.Y. Bonnaire
InfraClimat, un outil gratuit, va mettre à disposition des collectivités des informations générales sur la nature des vulnérabilités auxquelles sont exposées les infrastructures et d’accéder à un panel de solutions existantes basées sur des cas d’usage ou des études et travaux.
Cinq aléas climatiques ont été retenus, compte-tenu de leur impact potentiellement important sur les infrastructures :
– Les submersions marines : menacent les infrastructures côtières, les habitations et les installations touristiques, nécessitant des investissements importants pour la protection du littoral.
– Les vagues de chaleur : nécessitent des adaptations des infrastructures urbaines de mobilité, ainsi qu’une maintenance adaptée de toutes les infrastructures routières.
– Les inondations et les précipitations extrêmes particulièrement dévastatrices dans les territoires tropicaux vallonés. Elles fragilisent les ouvrages d’art, provoquent des glissements de terrain qui emportent des routes, impactent les réseaux d’eau pluviale et d’assainissement, entraînant pollutions et coupures d’eau.
– La sècheresse et la chaleur extrême : impactent les infrastructures (ressuage, albedo…), augmentent la concentration de pollution, fragilisent les réseaux d’adduction d’eau…
– Le retrait-gonflement d’argile : fragilise les infrastructures routières en provoquant des mouvements de terrain.
Trois types d’infrastructures sont prises en compte dans la plateforme, permettant de disposer d’un large éventail des différents types de vulnérabilités auxquelles elles sont exposées et des solutions existantes pour y faire face.
– Les routes
– Les ponts
– Les stations d’épuration
La FRBTP MARTINIQUE souhaite que cet outil soit déployé sur la Martinique. Le Schéma Territorial des Infrastructures Routières de Martinique (STIRM) présenté aux élus de l’Assemblée de Martinique en 2021 avait montré que le confortement préventif des routes et ouvrages d’art prenait beaucoup de retard, créant une dette grise très préoccupante. L’implantation renforcée du Cerema aux Antilles depuis le 1er février 2024 est une occasion supplémentaire de mettre cette problématique en lumière en sensibilisant les élus sur l’importance d’investir plus résolument dans l’adaptation de leurs infrastructures aux effets, déjà visibles, du dérèglement climatique.
Pour en savoir plus :
https://infraclimat.com/
En illustration, les dégâts causés par un « sink hole » à un ouvrage d’art sur le chemin Sarrault – Commune du Lamentin – Martinique (Avril 2024)