Logement : « La loi SRU fait partie des grands textes qui structurent notre démocratie », vue par l’USH

    0

    « En annonçant vouloir réformer la loi SRU, le Premier ministre a porté un coup terrible à un équilibre républicain devenu essentiel ». Emmanuelle COSSE, présidente de l’USH et ancienne ministre du Logement signe une tribune dans Le Monde aux cotés de huit personnalités dont Louis Besson et Christophe Robert pour dénoncer les attaques de Gabriel Attal contre la loi qui permet de loger les ménages aux revenus modestes.

    « La loi SRU a produit en vingt ans des effets économiques et sociaux considérables. Elle a permis la construction de plus de la moitié des logements sociaux. La loi « 3DS » (« Différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification ») récemment adoptée l’a sanctuarisée. La loi SRU lutte concrètement contre les différents séparatismes et permet à de nombreuses villes, victimes de la spéculation immobilière et de la cherté des loyers, de continuer d’accueillir des ménages aux revenus modestes. Cette loi prend place parmi les grands textes législatifs qui structurent notre démocratie. »

    L’article du journal Le Monde ICI (payant)

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/19/logement-la-loi-sru-fait-partie-des-grands-textes-qui-structurent-notre-democratie_6217316_3232.html


    Logement : « La loi SRU fait partie des grands textes qui structurent notre démocratie »

    Neuf personnalités, parmi lesquelles deux anciens ministres du logement, Louis Besson, Emmanuelle Cosse, et Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, dénoncent, dans une tribune au « Monde », les attaques de Gabriel Attal contre la loi qui permet de loger les ménages aux revenus modestes.

    En annonçant dans son discours de politique générale, mardi 30 janvier, vouloir réformer l’article 55 de la loi Solidarité et renouvellement urbain, ou loi SRU, le premier ministre, Gabriel Attal a porté un coup terrible à un équilibre républicain devenu essentiel. Adoptée en 2000, la promesse de la loi SRU était simple : s’assurer que toutes les communes urbanisées disposent de 20 % à 25 % de logements sociaux. Elle faisait entrer dans notre vie démocratique une règle de bon sens : mettre fin à la « spécialisation » de certains territoires ; autrement dit, en finir avec « les ghettos de pauvres » face aux enclaves de richesses sans aucun logement accessible aux plus modestes. La loi SRU, c’est la garantie du socle minimum de contribution de tous les territoires à l’exigence de solidarité nationale que constitue le droit au logement.

    La loi SRU a produit en vingt ans des effets économiques et sociaux considérables. Elle a permis la construction de plus de la moitié des logements sociaux. La loi « 3DS » (« Différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification ») récemment adoptée l’a sanctuarisée. La loi SRU lutte concrètement contre les différents séparatismes et permet à de nombreuses villes, victimes de la spéculation immobilière et de la cherté des loyers, de continuer d’accueillir des ménages aux revenus modestes. Cette loi prend place parmi les grands textes législatifs qui structurent notre démocratie.

    Bien qu’elle fasse aujourd’hui consensus dans un très large spectre politique, la loi SRU a déjà subi des attaques régulières et des tentatives ponctuelles de remise en cause. La plus dure a sans doute été celle qui a conduit en 2006 l’abbé Pierre à manifester en……

    LAISSER UN COMMENTAIRE

    S'il vous plaît entrez votre commentaire!
    S'il vous plaît entrez votre nom ici