Dans cette étude approfondie, les professionnels de la construction exposent comment le développement durable rythmera leur développement économique dans les 5 prochaines années. Elle montre que la construction prend de plus en plus au sérieux
les objectifs de décarbonation à 2030 et que les entreprises et loueurs de matériel sont actuellement les plus concernés par cette transition. Ils sont 59 % à considérer cette progression comme « importante » contre 43 % et 51 % du côté des propriétaires d’équipements et des concessionnaires. Mais 58 % des professionnels de la construction s’attendent à ce que la durabilité devienne « importante » au cours des cinq prochaines années, contre seulement 26 % qui pensent que cela va perdre de son importance. Il existe des disparités similaires dans la mise en oeuvre des pratiques durables : 73% chez les entreprises de travaux, contre 69% chez les concessionnaires et 64% chez les loueurs. Dans les 5 prochaines années, 50% des professionnels accéléreront sur le développement durable tandis que 32% y réfléchiront.
« Les professionnels de la construction prennent déjà très au sérieux la durabilité et veulent faire ce qui est juste pour leur entreprise et la société dans son ensemble, estime Soeren Brogaard, PDG de Trackunit. Ce n’est pas vraiment une surprise que les entreprises ouvrent la voie ici étant donné qu’elles se situent tout à fait à l’extrémité de la chaîne d’approvisionnement de la construction, ce qui exerce une pression importante aussi. » De fait, l’étude révèle que les clients exigent de plus en plus que les entreprises démontrent leur bonne volonté en matière de développement durable de manière crédible et transparente, soit 49 % des consommateurs mondiaux ont accepté de payer un surplus contre des produits qualifiés durables ou socialement responsables, selon International Business Machines Corporation (IBM).
Parmi les nombreuses autres conclusions du rapport, on notera la forte différence dans la façon dont les professionnels de la construction considèrent la durabilité par rapport à leurs homologues européens. Plus d’un tiers (36 %) des Nord-Américains affirment que la durabilité est désormais « très importante » par rapport à 25 % en Europe et cet écart ne se réduit que marginalement lorsque que le terme « important » est intégré dans cette comparaison (55 % et 46 % respectivement).
Autre point clé, 57 % des professionnels de la construction ont déclaré que leurs entreprises dépensaient plus en solutions logicielles qu’en 2021 avec 14 % allouant plus de 10 000 €/an et 15 % dépensant plus de 1 000 €/an. « Les entreprises de construction s’intéressent de plus en plus à ce que la technologie peut apporter notamment en termes de durabilité et d’émissions », confirme Soeren Brogaard.