Cette année s’ouvre avec des ajustements stratégiques importants dans le domaine des aides au logement.
L’Agence nationale de l’habitat (Anah) a publié un guide complet détaillant les dispositifs disponibles cette année. Ce document de référence annonce un budget d’intervention de 4,4 milliards d’euros, marquant une augmentation significative de 600 millions par rapport à l’an dernier.
Cette enveloppe vise à consolider les dispositifs de soutien tout en apportant quelques changements ciblés. Mais quels sont ces changements et comment peuvent-ils impacter les professionnels et particuliers du secteur du BTP ?
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MaPrimeRénov’ : un dispositif au service de la rénovation énergétique
MaPrimeRénov’ reste la principale aide pour encourager les travaux de rénovation. Elle s’articule autour de trois parcours clés, conçus pour s’adapter à différentes situations :
- Rénovation par geste : un financement pour des interventions ciblées, telles que l’isolation ou le remplacement de systèmes de chauffage.
- Rénovation d’ampleur : une approche globale intégrant plusieurs travaux pour réduire sensiblement la consommation énergétique.
- Rénovation en copropriété : destinée à financer les travaux collectifs sur les parties communes.
Cette année, les forfaits liés aux systèmes de chauffage utilisant la biomasse enregistrent une baisse de 30 %.
Toutefois, l’avantage est maintenu pour les ménages très modestes, qui peuvent obtenir une avance couvrant jusqu’à 50 % du montant de leur prime.
L’arrêt du financement des chaudières à gaz
Il est clair que la transition écologique implique des choix stratégiques forts.
Cette année 2025, le financement des chaudières à gaz est supprimé pour tous les projets de rénovation.
Une mesure transitoire permettra toutefois aux copropriétés ayant validé leurs travaux avant le 30 juin 2025 de finaliser leurs dossiers.
Cette décision, expliquée dans le guide de l’Anah, s’inscrit dans l’objectif national de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Pour les professionnels du secteur, cela représente une opportunité d’orienter leurs clients vers des solutions plus durables.
Des dispositifs diversifiés pour couvrir tous les besoins
Au-delà de MaPrimeRénov’, plusieurs dispositifs complémentaires sont prévus pour répondre à des besoins spécifiques :
- MaPrimeAdapt’ : elle facilite les travaux d’adaptation pour les personnes en perte d’autonomie.
- Ma Prime Logement Décent : créée en 2024, cette aide est destinée à la réhabilitation de logements indignes.
- Certificats d’économies d’énergie (CEE) et exonérations de taxe foncière : ces aides sont cumulables avec les dispositifs de l’Anah.
- Eco-prêt à taux zéro : ce prêt permet de financer le reste à charge des travaux sans intérêt.
Ces solutions offrent une palette d’options, notamment pour les petites copropriétés ou les projets impliquant plusieurs lots.
Comment maximiser les aides disponibles ?
Selon le guide de l’Anah, il est essentiel de respecter le plafond global d’écrêtement, une mesure visant à éviter les abus et à garantir une répartition équitable des financements.
Ce plafond impose que le cumul des dispositifs, comme MaPrimeRénov’ et les aides locales ou privées, ne dépasse jamais le coût total des travaux. Cette règle oblige les bénéficiaires et les professionnels à planifier leurs projets avec rigueur pour maximiser le financement sans risquer de dépasser les limites autorisées.
Les experts du secteur doivent réaliser une analyse approfondie des besoins en travaux, en identifiant les interventions prioritaires.
Par exemple, un projet global incluant :
- isolation thermique,
- renouvellement du système de chauffage et
- ventilation mécanique contrôlée (VMC)
peut présenter un potentiel maximal pour cumuler les aides.
Dans ce cadre, le recours à Mon Accompagnateur Rénov’ permet de coordonner les démarches, de cibler les financements les plus adaptés et de réduire considérablement le reste à charge. Certains projets exemplaires ont ainsi permis de réduire ce reste à moins de 20 %, grâce à une synergie entre les dispositifs nationaux, régionaux et locaux.
Zoom sur les copropriétés : vers des régimes dérogatoires
Les copropriétés, en particulier les plus petites (moins de 20 lots), font face à des contraintes financières et techniques lorsqu’il s’agit de réaliser des travaux de rénovation énergétique.
Pour remédier à cette situation, le guide de l’Anah prévoit une mesure expérimentale visant à offrir un cadre dérogatoire favorable.
Ce dispositif permet de financer jusqu’à 45 % des coûts, avec un plafond de 25 000 € par logement, rendant ainsi les projets plus accessibles pour ces structures souvent confrontées à des difficultés budgétaires.
Cette aide est conditionnée à la réalisation d’un audit énergétique, une étape cruciale pour évaluer les besoins en travaux et optimiser les performances énergétiques du bâtiment.
Des opérateurs locaux sont mobilisés pour accompagner les copropriétés tout au long du processus, notamment dans la constitution des dossiers administratifs et le choix des interventions prioritaires.
Cette approche favorise une meilleure coordination, augmentant les chances de succès des projets.
L’atout majeur : Mon Accompagnateur Rénov’
Pour les projets complexes, l’accompagnement est une clé du succès. Mon Accompagnateur Rénov’ assure un suivi personnalisé à chaque étape : évaluation préliminaire, planification des travaux, choix des entreprises et suivi administratif.
Son intervention permet de garantir que les projets respectent les critères d’éligibilité et d’optimiser le recours aux aides disponibles.
Le guide officiel de l’Anah offre toutes les informations nécessaires pour comprendre les dispositifs.
Consultez ici Les aides financières en 2025 – Édition janvier 2025 de l’ANAH
Consultez également les sites France Rénov’ et Anah pour démarrer vos projets avec les meilleures garanties de financement et d’accompagnement.