Le projet de loi de finances 2025, récemment présenté par le gouvernement, suscite de vives inquiétudes au sein des entreprises d’Outre-mer, en particulier à travers les réactions de la Fédération des Entreprises d’Outre-mer (FEDOM). Au cœur de ces préoccupations se trouve la réforme des allègements de cotisations sociales, qui, selon la FEDOM, menace directement la LODEOM (Loi pour le Développement Économique des Outre-mer).
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Une réforme brutale et ses conséquences
Dans un communiqué de presse publié le 16 octobre 2024, la FEDOM n’a pas hésité à qualifier cette réforme de « brutale et masquée ». Elle avertit que l’impact de l’article 6 du PLFSS 2025 pourrait se traduire par une double peine pour les entreprises ultramarines. En effet, les nouvelles dispositions pourraient non seulement alourdir le coût du travail, mais également entraîner une augmentation significative des prix, ce qui serait particulièrement pénalisant dans un contexte où le pouvoir d’achat des habitants est déjà fragilisé.
Dans le courrier adressé au Premier ministre, la FEDOM a réitéré ses inquiétudes. Elle a mis en lumière les handicaps structurels auxquels font face les entreprises d’Outre-mer, soulignant leur dépendance aux importations et les difficultés à réaliser des économies d’échelle. Ces défis rendent les régimes spécifiques de soutien à l’investissement et à la compétitivité, tels que la LODEOM, essentiels pour permettre aux entreprises de prospérer et d’innover dans un environnement économique déjà compliqué.
Appel à la concertation pour préserver l’avenir
La FEDOM a également insisté sur le fait que cette réforme, si elle devait être adoptée sans concertation préalable, risquerait d’aggraver une situation déjà préoccupante. En effet, des projections indiquent que l’impact de la réforme pourrait mener à des pertes d’emplois significatives, exacerbant ainsi un taux de chômage qui demeure supérieur à la moyenne hexagonale.
Face à cette situation, la FEDOM appelle à une concertation avec le gouvernement pour revoir ces mesures et préserver le dispositif LODEOM.
Elle souhaite que les spécificités des territoires ultramarins soient prises en compte dans le débat législatif, afin de garantir que les efforts déployés ces dernières années pour dynamiser l’économie locale ne soient pas compromis.
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Ainsi, la mobilisation des acteurs économiques, initiée par la FEDOM, souligne l’importance de maintenir des dispositifs adaptés aux réalités des entreprises ultramarines. À l’heure où la dynamique d’emploi dans ces territoires est en jeu, les demandes de concertation et d’évaluation des impacts des réformes prennent tout leur sens. Les entreprises d’Outre-mer attendent des réponses claires et des actions concrètes pour assurer leur avenir et celui de l’économie locale.