En réponse à l’article publié sur le futur complexe cinématographique « Les Toiles du Sud » à Rivière-Salée, Jean-Yves Bonnaire, secrétaire général de la Fédération Martinique du BTP (FRBTP), souhaite clarifier ses propos concernant l’attribution des marchés de travaux et souligner son admiration pour ce projet d’envergure.
« C’est un très beau projet, utile à la Martinique et à ses habitants. Le cinéphile que je suis ne peut qu’être admiratif devant une initiative qui contribue au dynamisme culturel de notre île »,
affirme-t-il d’emblée, mettant en avant l’importance de ce complexe pour les cinéphiles et les résidents de Rivière-Salée et du sud en général.
Un projet à saluer, sans polémique
Contrairement à ce qui a pu être perçu dans l’article précédent, Jean-Yves Bonnaire souhaite dissiper toute idée de polémique. « Il n’y a ni remous ni polémique sur l’attribution des marchés de travaux, mais simplement une occasion de s’interroger sur la manière dont les entreprises locales s’organisent pour répondre aux attentes de leurs clients. Le complexe cinématographique de Rivière-Salée n’était pas l’exemple idoine pour porter cette question dans le débat public, donc méa culpa. »
Il souligne que les partenaires sociaux de la branche professionnelle du BTP, dont il fait partie, se penchent de plus en plus sur la question de la porosité du marché local, c’est-à-dire la capacité des entreprises locales à répondre aux appels d’offres dans des projets aussi complexes que celui de Rivière-Salée. « Ce projet ne devrait en aucun cas être perçu comme un échec pour nos entreprises locales, mais plutôt comme un défi technique auquel nous devons nous préparer », précise Bonnaire.
Des choix techniques justifiés
Jean-Yves Bonnaire reconnaît les spécificités techniques indéniables liées à un tel projet. « Le maître d’ouvrage est parfaitement dans son droit. Mener un chantier d’une telle importance, avec des exigences techniques aussi précises, est une véritable gageure. Il est normal que certaines compétences soient recherchées à l’extérieur lorsqu’elles ne sont pas disponibles localement. »
Il insiste sur le fait que son objectif n’a jamais été de remettre en cause les choix du maître d’ouvrage, mais plutôt de souligner la nécessité pour les entreprises locales de se former et de s’adapter aux nouvelles exigences du marché. « Comme l’a dit Aristote, le but de l’échange et de la discussion n’est pas la victoire, mais le progrès. Et dans ce cas, le progrès consistera à ce que nos entreprises locales puissent, à l’avenir, s’associer à d’autres pour gagner en compétences et ainsi être mieux positionnées pour répondre aux futurs défis. »
Une occasion de se préparer pour l’avenir
Enfin, Jean-Yves Bonnaire tient à encourager les entreprises locales à tirer les leçons de ce projet et à se préparer à relever des défis similaires à l’avenir.
« Ce projet montre la voie. C’est une opportunité de faire évoluer nos pratiques, de renforcer nos compétences et de viser l’excellence pour que la Martinique continue à être un lieu de projets ambitieux et porteurs pour l’économie locale. »