Le secteur de la construction en Guadeloupe, moteur clé de l’économie locale, traverse une période de turbulences en 2024. La publication récente de la Note de Conjoncture de la CERC Guadeloupe révèle une baisse importante des appels d’offres.
Une chute marquée des appels d’offres en Guadeloupe
Le secteur de la construction en Guadeloupe traverse une phase difficile en 2024, avec une baisse significative du nombre d’appels d’offres publiés. Selon les dernières données de la Note de Conjoncture de la CERC Guadeloupe, entre janvier et juin 2024, le nombre d’appels d’offres dans le secteur du BTP a chuté de 29,8 %, passant de 267 à 207. Ce déclin est un signal inquiétant pour l’économie locale, car il révèle une diminution notable des investissements publics et privés.
La baisse des appels d’offres reflète également une incertitude économique plus large. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette diminution, notamment la montée des coûts des matériaux de construction et les difficultés liées au financement de nouveaux projets dans un contexte de taux d’intérêt élevés.
Une baisse qui fragilise l’économie locale
Cette chute des appels d’offres a un impact direct sur l’économie guadeloupéenne, notamment dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP). Le faible nombre d’opportunités de contrats pour les entreprises locales se traduit par une réduction des activités, avec des conséquences lourdes sur l’emploi. En effet, plusieurs petites et moyennes entreprises (PME) dépendent principalement de ces projets pour assurer leur pérennité et maintenir leurs effectifs.
Les données montrent également que seulement 3,4 % des appels d’offres publiés entre janvier et juin 2024 ont été attribués, ce qui représente une baisse de 50 % par rapport à l’année précédente. Ce chiffre très bas pourrait s’expliquer par des appels d’offres infructueux ou des procédures administratives plus complexes, dissuadant ainsi les entreprises de soumissionner.
Quelles perspectives pour 2024 ?
Les perspectives pour la deuxième moitié de 2024 sont incertaines. La diminution des appels d’offres et des attributions de contrats pourrait persister si les difficultés économiques ne sont pas résolues rapidement. De plus, les entreprises du BTP devront faire face à une concurrence accrue pour un nombre limité de projets, aggravant encore la situation.
Il est essentiel que des solutions soient mises en place pour relancer l’activité dans ce secteur clé. Une meilleure coordination entre les acteurs publics et privés pourrait stimuler les investissements et simplifier les procédures administratives. Dans le cas contraire, la Guadeloupe risque de voir une partie de son tissu économique se fragiliser davantage.