Face à la recrudescence des vagues de chaleur, les logements privés doivent s’adapter pour offrir un meilleur confort d’été à leurs occupants.
L’Agence nationale de l’habitat (ANAH) a introduit, dès le 1er janvier 2024, de nouvelles aides visant à encourager les travaux d’adaptation des logements à ces conditions climatiques extrêmes.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de réchauffement climatique où les territoires d’Outre-mer sont particulièrement concernés.
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4 leviers pour un habitat adapté aux fortes chaleurs
L’ANAH propose des solutions concrètes articulées autour de 4 grands axes :
1. Limiter les apports de chaleur extérieure
Les apports de chaleur par les fenêtres, les murs et les toitures constituent une des principales sources de surchauffe. Les solutions préconisées incluent l’installation de protections solaires comme des volets roulants, des stores extérieurs, des écrans thermiques ou encore des brise-soleil orientables.
Ces dispositifs permettent de réduire les gains solaires tout en maintenant une luminosité agréable dans le logement.
2. Faciliter la ventilation naturelle
La ventilation naturelle est essentielle pour renouveler l’air chaud accumulé dans les logements. L’ANAH recommande la mise en place de stratégies comme la création d’ouvertures traversantes pour améliorer la circulation de l’air, l’ajout de grilles d’aération dans les menuiseries ou encore l’utilisation de cheminées d’aération. Ces solutions permettent d’améliorer le confort thermique sans dépendre de systèmes énergivores.
3. Réduire la température ressentie
Pour offrir un confort immédiat, l’ANAH met en avant des équipements simples mais efficaces comme les brasseurs d’air (ventilateurs de plafond). Ceux-ci créent une sensation de fraîcheur en augmentant l’évaporation de la transpiration. En complément, des matières réfléchissantes peuvent être intégrées dans les aménagements intérieurs pour diffuser la lumière tout en limitant les zones chaudes.
4. Limiter les apports de chaleur internes
La chaleur interne provient principalement des appareils électroménagers, de l’éclairage et des équipements multimédias. Pour minimiser leur impact, l’ANAH encourage l’utilisation d’appareils basse consommation et d’ampoules LED, ainsi que la mise en place d’une meilleure gestion de l’énergie à l’aide de programmateurs ou de dispositifs de coupure automatique.
Travaux éligibles et financements
Les travaux pris en charge par les aides de l’ANAH concernent plusieurs postes-clés :
- Menuiseries : L’amélioration des menuiseries extérieures est une priorité pour limiter les apports de chaleur. Cela inclut le remplacement des fenêtres par des modèles à double vitrage performant ou l’ajout de films réfléchissants. Les dispositifs de protection solaire, comme les volets extérieurs et les stores, peuvent aussi être financés.
- Isolation des murs : L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) permet d’améliorer l’inertie thermique des logements, en retardant la pénétration de la chaleur pendant la journée. Les matériaux biosourcés sont souvent préconisés pour répondre aux enjeux environnementaux.
- Ventilation : La mise en place de systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux ou de dispositifs d’aération naturelle adaptés peut être subventionnée. Ces systèmes assurent un renouvellement d’air optimal tout en évitant la perte de fraîcheur.
- Régulation thermique et refroidissement : Les solutions comme les thermostats intelligents, les systèmes de refroidissement passifs ou les équipements combinés de ventilation et de rafraîchissement sont fortement soutenues. Ces dispositifs favorisent une consommation énergétique modérée tout en assurant un confort thermique optimal.
L’ANAH accompagne financièrement ces initiatives pour les propriétaires occupants et les propriétaires bailleurs.
Les subventions sont accordées selon des critères d’éligibilité, comme les niveaux de ressources des ménages ou la localisation des biens dans des zones prioritaires.
En complément, des dispositifs locaux peuvent également s’ajouter aux aides nationales pour amplifier leur impact.
Un enjeu crucial pour les Outre-mer
Les territoires d’Outre-mer, exposés à des climats chauds et humides, sont en première ligne face à ces enjeux. Les mesures préconisées par l’ANAH, adaptées aux spécificités locales, permettent de réduire la dépendance à la climatisation, limitant ainsi la consommation énergétique et les coûts liés.
Consulter le document Rénover et Adapter les logements aux fortes chaleurs par l’ANAH
Avec ces nouvelles aides, l’ANAH entend offrir des solutions concrètes pour faire face aux vagues de chaleur, tout en préparant le parc privé de logements aux réalités du réchauffement climatique.
Les territoires d’Outre-mer, où les besoins sont importants, peuvent grandement bénéficier de ces dispositifs, en améliorant le confort d’été tout en réduisant leur impact environnemental.
J’espère que les travaux éligibles aux financements de l’Anah concernent uniquement la France hexagonale…ou c’est à désespérer : ces préconisations peuvent concerner ici des bureaux climatisés, mais pour des logements, à part la pose de brasseurs d’air elles auraient globalement un effet contre-productif)… Pas de mention du bienfait des menuiseries ventillantes (+ moustiquaires seulement si besoin), de la protection solaire des façades (et non de leur isolation), du traitement végétalisé de l’environnement, de l’ombre des arbres…et à contrario de l’effet négatif des couleurs sombres sur les façades et toitures (ne pas donner un centime aux toitures anthracite à noir !)
respecter la RTAADOM en martinique permet de limiter le recours à la Climatisation
nécessite de calcul des flux de ventilation, le percement d’ouvertures, la pose de menuiseries ventilantes la protection des vitrages par des filtres solaires