L’îlot Gabarre rendra-t-il de nouveau Pointe-à-Pitre attractif ?

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Des tours qui remplaceront des tours. Ce n’est pas vraiment ce qui se joue sur le terrain vague de Gabarre à Pointe-à-Pitre. L’îlot, comme il est appelé à être désigné accueillera 217 logements certifiés Haute qualité environnementale. Le premier logement devrait voir le jour en 2028.

Ce mercredi, le terrain vague laissé à nu depuis 2021 et la destruction de ses trois tours est occupé. Une partie s’est transformé en parking et juste en face des tentes sont érigées. L’agitation fourmille sur le terrain vague. Il ne restera plus longtemps vague ce terrain et c’est la raison du tumulte de ce mercredi. Les acteurs du logement notamment, la Sikoa, Action logement, l’Anru, le préfet et évidemment le maire de Pointe-à-Pitre étaient réunis pour le devenir de l’îlot Gabarre.

217. C’est le nombre de logements qui sortiront de terre à ce qu’on appelle l’îlot Gabarre. Pointe-à-Pitre se refait une beauté. Exit les habitats devenus insalubres, la ville fourmille de chantiers. Parmi ces derniers, le futur ensemble de l’îlot Gabarre. Encore aujourd’hui une friche urbaine au milieu de Lauricisque, le terrain vague situé face au marché à poisson a fait le deuil de ses trois fameuses Tours Gabarre. « Le nouveau projet a pour ambition une montée en gamme du quartier en favorisant une offre de vie diversifiée de logements et d’activités pour garantir bien-être, confort et qualité de vie pour les habitants », explique la Sikoa.

Bruno Arcadipane signe la convention.

Le projet de l’édification de plus de 200 logements vise haut, le label HQE (Haute qualité environnementale). Ce label implique le respect d’un cahier des charges qui repose sur la qualité de vie, la performance économique, le management responsable et le respect de l’environnement, une condition chère au cœur du maire écologiste Harry Durimel. Le site a pour vocation la mixité sociale. C’est ainsi que seront construits 49 logements sociaux, 81 logements intermédiaires, 87 logements libres et 20 commerces complèteront le projet. Preuve de la conviction à mener ce projet, le site de l’îlot Gabarre accueillera le siège social de la Sikoa.

Un calendrier est déjà arrêté et les premiers coups de pelle devraient se faire entendre prochainement. Après le dépôt de permis d’aménager déposé en mai, le début des travaux d’aménagement sont prévus pour novembre. Le permis de construire sera déposé en septembre, c’est ainsi que les véritables travaux de construction pourront s’effectuer en mars 2026. En mars 2028, le premier logement sera livré. Le coût total de l’opération s’élève à 20 millions d’euros.

Présent lors de la signature de convention à Pointe-à-Pitre, le président d’Action logement, Bruno Arcadipane a rappelé l’implication de son groupe et de ses filiales comme Sikoa dans les territoires ultra marins : « Nous produisons des logements de qualité grâce à une exigence exceptionnelle qui est réalisée pour les territoires. » Bruno Arcadipane a eu l’occasion de voir les Tours Gabarre avant leur destruction. Il n’en garde pas un doux souvenir, il se rappelle de bâtiments plus que vétustes : « J’ai vu l’amiante qu’il y avait dedans. Ces tours étaient moches. » Le qualificatif est posé. Il poursuit : « On a bien fait de les déconstruire et de traiter l’ensemble des produits. Je suis très fier du nouveau projet. »

Harry Durimel compte sur une dynamisation de l’attractivité de la cité pointoise.

A Gabarre, une page se tourne. Une nouvelle reste à écrire. « Toutes les autorités se sont réunies autour de la municipalité, se réjouit Harry Durimel. Je vois maintenant se dessiner le nouvel espace des tours Gabarre et l’histoire commence. » Commencera-t-elle par relancer l’attractivité de la ville de Pointe-à-Pitre ?  C’est qu’espère le maire. « Ce sera certainement mieux que le vide actuel. Les nouvelles constructions qui vont prendre naissance ici ne seront plus des simples endroits où dormir. » Harry Durimel explique plus que des logements, l’îlot Gabarre sera un lieu social avec davantage de diversité que ce soit dans sa population ou dans ses activités. Situé à deux pas du marché aux poissons, l’îlot Gabarre disposera d’un site de transformation de produits de la mer. « Il y aura une identité qui est celle de Lauricisque de Pointe-à-Pitre. »

Les bailleurs ne sont plus que des logeurs mais des partenaires de la Ville dans l’aménagement et la vitalité du territoire. « Nous voulons des bailleurs qui entretiennent les espaces verts, le cadre de vie des gens et pas simplement recouvrer des loyers. »

Laurianne Nomel

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