Index du BTP à La Réunion : État des lieux en Septembre 2024

En septembre 2024, l’index général du BTP à La Réunion s’établit à 131,38. Cela représente une légère baisse de 0,1 % par rapport au mois d’août. Cette baisse peut sembler minime, mais elle marque un tournant pour le secteur. En effet, les prix de l’énergie, en particulier des énergies fossiles, ont chuté de 4 % entre août et septembre, influençant directement les coûts des travaux de construction. Sur une année complète, l’index enregistre toutefois une hausse modérée de 0,4 % par rapport à septembre 2023.

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Une baisse liée à l’énergie

L’un des principaux facteurs derrière cette légère baisse est la réduction du prix des énergies fossiles. Une chute de 4 % entre août et septembre a eu un effet immédiat sur certains types de travaux. Les travaux d’enrobés ont baissé de 0,6 %, tout comme les terrassements généraux. Pour les entreprises du BTP, cette diminution des coûts d’énergie est à double tranchant. Si certains chantiers bénéficient de cette baisse, d’autres postes de dépense, comme les salaires et les matériaux, continuent d’augmenter. Cela crée un paysage contrasté où la gestion des coûts devient un enjeu stratégique pour les entrepreneurs.

Des hausses dans certains secteurs

En parallèle, plusieurs segments du BTP voient leurs coûts augmenter. Par exemple, le secteur de l’ossature et charpente métallique connaît une hausse de 0,3 %. Les ouvrages en béton armé enregistrent aussi une augmentation de 0,2 %. Ces hausses, bien que modérées, indiquent que certaines ressources essentielles restent sous pression. Le béton armé et l’acier sont deux éléments indispensables dans la construction des infrastructures à La Réunion. Cette augmentation progressive pourrait avoir des répercussions sur les projets d’envergure.

Le second œuvre n’est pas épargné. Le coût de la plomberie et des sanitaires monte de 3 %. La menuiserie voit également ses prix grimper, avec des hausses allant jusqu’à 3,3 % pour la menuiserie bois. Ces augmentations, bien que localisées, pourraient peser lourdement sur les coûts globaux des chantiers, surtout dans les projets de finition.

Des matériaux en forte baisse

Si certains coûts augmentent, d’autres diminuent sensiblement. C’est le cas des agrégats, avec une baisse de 7,7 %. Le sable connaît une chute encore plus marquée, avec une réduction de 12,7 %. Cette baisse est une bonne nouvelle pour les projets d’infrastructures et de génie civil, où ces matériaux sont souvent utilisés en grandes quantités. En revanche, d’autres matériaux, comme le béton préfabriqué, ont vu leurs prix baisser de 18,7 %. Cette réduction pourrait inciter certains maîtres d’ouvrage à revoir leurs stratégies d’approvisionnement.

Salaires et charges : une pression constante

L’autre élément marquant est la hausse continue des salaires et charges, avec une augmentation de 4,5 % sur un an. Cette tendance se poursuit malgré la baisse des prix des énergies et des matériaux. Les entreprises de construction doivent donc composer avec des charges salariales croissantes, ce qui réduit leur marge de manœuvre. Cette hausse pèse surtout sur les plus petites structures, qui ne peuvent pas toujours absorber facilement ces coûts supplémentaires.

Génie civil et travaux spécialisés : des évolutions contrastées

Le secteur du génie civil présente des résultats mixtes. Les travaux de voirie et réseaux divers enregistrent une baisse de 1,2 %, tout comme les canalisations en tuyaux acier et fonte. Mais certains sous-segments, comme les ouvrages d’art, progressent légèrement (+0,1 %). Le génie civil reste donc un secteur hétérogène, où la baisse des matériaux n’équilibre pas toujours les autres coûts.

Les travaux spécialisés subissent également des baisses. Les terrassements généraux, par exemple, enregistrent une diminution de 0,6 %. Les fondations et travaux géotechniques baissent également de 1,9 %. Cette tendance pourrait influencer les décisions d’investissement dans ces secteurs, qui sont souvent liés aux grands projets d’infrastructure.

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