FFB. Prévisions révisées 2025 : Un secteur du bâtiment en quête de stabilisation

    0

    En 2025, le secteur du bâtiment subira un ralentissement moins marqué que prévu grâce aux mesures gouvernementales, mais la reprise durable ne se profilera véritablement qu’en 2026, sous réserve d’une stabilisation économique et financière.

    L’année 2025 s’annonce comme une période charnière pour le secteur du bâtiment. Grâce à l’adoption de la loi de finances en février, la Fédération Française du Bâtiment (FFB) a ajusté ses prévisions. Si la baisse de l’activité reste inévitable, elle devrait être moins marquée qu’anticipé. Parmi les mesures phares, le retour du Prêt à Taux Zéro (PTZ) pour le neuf jusqu’en 2027 et un meilleur financement du programme MaPrimeRénov’ devraient atténuer les difficultés. Analysons les tendances pour l’année à venir.

    Une baisse d’activité contenue

    Initialement prévue à -5,6 %, la baisse de l’activité du bâtiment est finalement réévaluée à -2,6 % en 2025. Cette correction s’explique notamment par une hausse des mises en chantier, qui progresseraient de 5 %, atteignant plus de 300 000 unités. Toutefois, le logement neuf devrait enregistrer un recul de -5,4 %, tandis que l’activité du non résidentiel baissera plus fortement, à -8,4 %. L’amélioration de la situation ne devrait réellement se matérialiser qu’en 2026, avec une reprise progressive des ventes et des projets de construction.

    Un soutien gouvernemental déterminant

    Le retour du PTZ pour l’ensemble du territoire, y compris les zones B2 et C, représente un levier essentiel pour soutenir l’accession à la propriété. De plus, les mises en chantier devraient être favorisées par l’augmentation des capacités d’investissement des organismes de logement social. Néanmoins, malgré ces avancées, la fragilité financière des entreprises du secteur reste préoccupante, avec environ 50 000 suppressions de postes prévues en 2025.

    Un environnement économique incertain

    Le contexte économique général reste marqué par une croissance du PIB limitée à 0,6 % et un taux de chômage en hausse à 7,9 %. L’investissement des entreprises continue de se replier (-2,4 %), reflétant une prudence liée à l’instabilité géopolitique et aux tensions sur les financements. Cependant, la baisse des taux d’intérêt et la persistance d’une épargne peu rémunérée pourraient relancer progressivement le marché du crédit immobilier.

    Perspectives pour 2026 : vers un redressement ?

    Alors que 2025 reste une année de transition, 2026 pourrait marquer un véritable tournant. La dynamique observée depuis la fin de 2024, avec une remontée des ventes de logements et un regain de confiance des promoteurs, pourrait s’accélérer. Toutefois, cette reprise dépendra de plusieurs facteurs, notamment la résorption des difficultés financières des entreprises et la poursuite des investissements publics.

    Si 2025 s’annonce encore compliquée pour le secteur du bâtiment, les signes d’un redressement progressif se dessinent. Les mesures gouvernementales et les évolutions du marché devraient permettre une stabilisation, même si les défis restent nombreux. Le chemin vers une reprise durable est encore long, mais l’horizon commence à s’éclaircir.

    TÉLÉCHARGER LE DOCUMENT FFB AVEC GRAPHIQUES

    LAISSER UN COMMENTAIRE

    S'il vous plaît entrez votre commentaire!
    S'il vous plaît entrez votre nom ici