En 2023, la France compte 3,05 millions de logements vacants, représentant 8 % du parc total de logements ordinaires. Ce chiffre a progressé de 0,58 % par rapport à l’année précédente, reflétant une tendance à la hausse depuis plus de dix ans. Pourtant, cette augmentation s’est ralentie par rapport aux décennies précédentes, passant de 4,71 % en 2008 à une progression annuelle moyenne de 2,10 % entre 2008 et 2023.
Cette situation soulève plusieurs questions sur l’inefficacité de l’utilisation du parc immobilier, alors que la France fait face à une crise du logement et à des besoins croissants en logements abordables, notamment dans les grandes villes. Les logements vacants, souvent concentrés dans certaines zones rurales ou périurbaines, pourraient pourtant jouer un rôle essentiel dans la réduction de la pression sur l’offre de logements.
Pourquoi autant de logements vacants ?
Plusieurs raisons expliquent la vacance de ces logements. Certaines propriétés sont détenues par des particuliers incapables de les rénover, d’autres sont laissées vacantes dans l’attente de spéculation foncière ou d’une valorisation future. Par ailleurs, le manque d’attractivité de certaines régions ou des situations de succession complexes peuvent aussi maintenir ces logements inoccupés.
Une opportunité face à la crise du logement ?
Les logements vacants représentent une opportunité considérable, notamment dans un contexte où les grandes agglomérations souffrent d’une pénurie de logements abordables. Si ces biens étaient réhabilités et rendus disponibles, ils pourraient contribuer à répondre à la demande croissante, tout en favorisant le développement des régions moins attractives.
Données : Rapport du compte du logement 2023