Budget 2025 : Les acteurs du BTP et du logement insatisfaits des mesures !

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    Budget 2025

    Le projet de loi de finances 2025, récemment dévoilé par le gouvernement, continue de faire réagir les acteurs majeurs du secteur du bâtiment et des travaux publics. Tout en présentant quelques mesures bien accueillies, ce budget suscite aussi de fortes inquiétudes quant à ses conséquences sur l’investissement local, la transition écologique, et l’avenir du logement en France.

    Un souffle pour l’accession à la propriété, mais des zones d’ombre demeurent

    D’un côté, la Fédération Française du Bâtiment (FFB) se réjouit de la réintroduction du Prêt à Taux Zéro (PTZ) pour les logements neufs sur l’ensemble du territoire, une mesure longtemps réclamée par les professionnels du secteur. Ce retour est perçu comme une bouffée d’air pour soutenir l’accession à la propriété, bien que la fédération appelle à une clarification rapide sur les modalités, notamment pour les maisons individuelles. Concernant MaPrimeRénov’, la stabilisation de son périmètre est saluée malgré une réduction de son enveloppe budgétaire à 2,5 milliards d’euros.

    Cependant, Olivier Salleron, président de la FFB, déclare :

    « Ce projet de budget pour 2025 montre que le gouvernement a commencé à entendre les demandes de la profession concernant le PTZ et MaPrimeRénov’. La FFB déplore toutefois la perte sèche du Pinel et la baisse de l’enveloppe de MaPrimeRénov’. Les professionnels craignent les effets de la énième modification de la TVA réduite, avec l’exclusion brutale des chaudières gaz, et les mesures sur les charges contre-productives pour l’emploi ».

    Investissements locaux et transition écologique en danger ?

    Du côté des travaux publics, la FNTP exprime des inquiétudes similaires, notamment concernant la réduction des investissements locaux, qui représentent plus de 70 % des investissements publics civils.

    Alain Grizaud, président de la FNTP, déclare :

    « La réduction du déficit public est une impérieuse nécessité mais elle doit se faire en préservant l’investissement local afin de réussir la transition écologique, prendre soin des territoires et ne pas trop peser sur la croissance ».

    La FNTP critique également la baisse du Fonds vert et la réduction du Fonds de compensation pour la TVA, estimant que ces décisions ralentiront les projets d’infrastructures indispensables pour moderniser les territoires et répondre aux défis climatiques.

    Une crise du logement qui s’aggrave selon l’USH

    Les préoccupations de la FNTP sont partagées par l’Union Sociale pour l’Habitat (USH), qui s’inquiète de l’absence de solutions concrètes pour répondre à la crise du logement. L’USH critique le maintien de la Réduction de Loyer de Solidarité (RLS), une mesure qui continue de peser lourdement sur les capacités d’investissement des bailleurs sociaux. Emmanuelle Cosse, présidente de l’USH, a déclaré :

    « Le projet de loi de finances qui a été présenté ne peut rester en l’état. Il est en contradiction avec les affirmations du Premier ministre quant à ses intentions de lutter contre la crise du logement »​.

    Elle appelle à une action urgente des parlementaires pour réduire la RLS et permettre la construction de nouveaux logements sociaux.

    Bien que le projet de loi de finances 2025 inclue quelques avancées, notamment sur le PTZ et MaPrimeRénov’, il laisse planer de lourdes incertitudes sur l’avenir du secteur du BTP. Entre soutien insuffisant à la transition écologique, impact potentiel sur l’emploi, et manque de mesures pour relancer le logement social, le gouvernement devra certainement composer avec les amendements des parlementaires pour trouver un meilleur équilibre.

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