LA REUNION. Cyclone Garance : la région face au défi de la reconstruction

0
Cyclone Garance

Le cyclone Garance a laissé des traces profondes à La Réunion. Routes effondrées, infrastructures endommagées, bâtiments scolaires abîmés : l’île doit maintenant faire face à un immense chantier de reconstruction. En réponse, la Région Réunion a voté une enveloppe de 100 millions d’euros pour restaurer les infrastructures et aider les habitants touchés. Un budget significatif, mais jugé insuffisant face à l’ampleur des dégâts.

Derrière cette enveloppe, l’objectif est clair : permettre aux Réunionnais de retrouver des conditions de vie et de travail normales le plus rapidement possible. Les routes doivent être dégagées, les écoles rouvertes et les réseaux de transport sécurisés. Toutefois, la somme allouée par la Région ne couvrira pas l’intégralité des besoins. C’est ce qu’a souligné la Région Réunion dans son communiqué officiel, insistant sur la nécessité d’une action rapide et coordonnée.

Routes et bâtiments : l’urgence des travaux

Parmi les priorités, le réseau routier figure en première ligne. Les éboulements massifs ont détruit plusieurs axes stratégiques, notamment sur la route du littoral, où 9 000 m³ de roches se sont effondrés. 27 millions d’euros sont déjà estimés pour remettre en état les voies de circulation. La mobilité des habitants est une urgence, car ces routes sont essentielles pour l’économie locale, les livraisons et les déplacements quotidiens.

Côté bâtiments, la facture grimpe également : 4 millions d’euros seront nécessaires, dont 2,4 millions pour les lycées. Plusieurs établissements scolaires ont subi des dégâts considérables, rendant les conditions d’accueil des élèves impossibles.

La Région veut garantir une réouverture rapide des établissements, afin que la scolarité ne soit pas durablement perturbée. L’objectif est de permettre une reprise des cours au plus tard d’ici la mi-mars.

 

Des renforts mobilisés, mais un manque de moyens

Pour accélérer les travaux, la Région a déployé 700 contrats PEC (Parcours Emploi Compétences) afin de renforcer les équipes sur le terrain.

Ces travailleurs supplémentaires participent au nettoyage des routes, au déblaiement des débris et aux réparations urgentes. Leur rôle est essentiel pour permettre un retour à la normale plus rapide.

Cependant, la présidente de la Région, Huguette Bello, alerte sur la suppression de 5 000 contrats PEC qui auraient pu jouer un rôle essentiel dans la remise en état du territoire.

Ce manque de main-d’œuvre nuit à l’efficacité des opérations et retarde certaines interventions cruciales. Si l’État ne vient pas en soutien, les délais de reconstruction risquent de s’allonger considérablement.

 

« Nous avons besoin de la solidarité nationale »

« 100 millions d’euros ne suffiront pas à reconstruire La Réunion« , insiste Huguette Bello. Elle demande une intervention plus massive de l’État et des fonds européens pour combler le manque de financement. La Région ne peut pas supporter seule l’ensemble des coûts liés à la remise en état du territoire.

Les dégâts recensés montrent l’ampleur du travail à accomplir : routes impraticables, inondations persistantes, réseaux électriques endommagés.

Si l’État ne débloque pas rapidement des fonds supplémentaires, certains travaux risquent de prendre plusieurs mois, voire années, avant d’être finalisés.

En parallèle, la Région a sollicité l’aide de l’Europe. Les fonds européens pourraient intervenir pour le financement des travaux de voirie, le soutien aux agriculteurs sinistrés et l’aide aux petites entreprises impactées par l’arrêt de leur activité à cause du cyclone.

 

Anticiper l’avenir : vers une meilleure prévention ?

Au-delà de la reconstruction, la Région veut anticiper les risques futurs. Une cartographie du territoire sera réalisée avec l’Institut National de l’Information Géographique et Forestière pour mieux identifier les zones vulnérables. L’objectif est double : mieux connaître les secteurs à risque et repenser les infrastructures pour les rendre plus résistantes aux événements climatiques extrêmes.

La Région souhaite également renforcer les dispositifs de prévention en étudiant la possibilité d’installer de nouveaux systèmes de drainage pour limiter les inondations, de renforcer la résistance des bâtiments publics et d’accélérer les procédures d’alerte en cas d’intempéries. L’adaptation au changement climatique devient un impératif pour éviter que de telles catastrophes ne se reproduisent avec des impacts aussi lourds.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici