La gestion intégrée des eaux pluviales : un modèle exemplaire à La Réunion

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gestion intégrée eaux pluviales

Face aux enjeux climatiques et aux spécificités territoriales, la gestion des eaux pluviales est devenue un enjeu majeur pour de nombreux territoires, en particulier pour les régions ultramarines.

À La Réunion, la SEMAC s’est distinguée en développant le label GIEP (Gestion Intégrée des Eaux Pluviales), une approche innovante qui conjugue durabilité, résilience et gestion optimisée des ressources en eau.

Ce modèle, adapté aux conditions locales, présente des résultats prometteurs tout en ouvrant des perspectives pour d’autres territoires.

Le label GIEP : des principes clairs pour des objectifs ambitieux

Le label GIEP repose sur neuf principes fondamentaux conçus pour optimiser la gestion des eaux pluviales tout en respectant les contraintes locales.

Parmi ces principes figurent :

  • La gestion des eaux au plus près de leur point de chute pour réduire les ruissellements.
  • L’infiltration superficielle des eaux pour contribuer à la recharge des nappes phréatiques.
  • La valorisation des espaces verts pour une gestion multifonctionnelle des eaux pluviales.
  • La priorité donnée à des solutions simples et durables, accessibles à l’entretien et à la surveillance.

L’objectif principal du label est double : réduire les risques d’inondation liés à des pluies intenses et valoriser l’eau comme ressource utile.

Cette approche s’inscrit dans une stratégie globale visant à développer des territoires plus résilients face au changement climatique.

 

Des projets pilotes qui font leurs preuves

Les projets pilotes menés sous le label GIEP à La Réunion illustrent concrètement les bénéfices de cette démarche. Parmi les réalisations marquantes :

  • 8 500 m² aménagés pour la gestion intégrée des eaux pluviales.
  • 6 000 m² désimperméabilisés, favorisant l’infiltration des eaux.
  • 442 m³ d’eau stockés, utilisables pour divers besoins locaux.

Parmi les exemples concrets, la Résidence Chane à Saint-Benoît est un projet emblématique. Cette opération a permis de développer 8 500 m² d’aménagements pour la gestion des eaux pluviales, avec une réduction significative des surfaces imperméabilisées. Le stockage de 442 m³ d’eau y est directement utilisé pour des usages locaux, renforçant l’autonomie en ressources hydriques.

En 2024, le label a franchi une nouvelle étape avec le lancement de sa phase 2.

Porté par l’Alliance HQE-GBC en collaboration avec la SEMAC, QUALITEL et Elleny, cette phase vise à étendre le label à d’autres types de bâtiments tels que les équipements publics et les bâtiments tertiaires, ainsi qu’à la rénovation et à l’aménagement urbain.

La première démonstration de cette phase a eu lieu sur le site exemplaire de La Volière à La Réunion, un projet pilote qui a mis en œuvre les principes du label dans un contexte de rénovation urbaine.

 

Une réplicabilité pour d’autres territoires ultramarins

Le label GIEP s’inscrit parfaitement dans les spécificités de La Réunion, un territoire exposé à de fortes pluies et à des risques inondation.

Cependant, ses principes peuvent être adaptés à d’autres contextes, notamment dans les autres territoires ultramarins.

Les régions insulaires, souvent confrontées à des problématiques similaires de gestion des eaux pluviales, pourraient s’inspirer de cette expérience pour optimiser leurs propres pratiques.

 

Perspectives prometteuses pour l’avenir

La phase 2 du label prévoit également un lancement officiel prévu pour le premier trimestre 2025.

Cette évolution témoigne de l’enthousiasme et de l’engagement des professionnels et des collectivités locales pour transformer le secteur de la construction et de la rénovation urbaine sur l’île.

Parmi les perspectives, l’intégration de la récupération des eaux pluviales pour des usages domestiques ou agricoles reste une priorité.

De plus, le développement d’outils de modélisation pourrait encore optimiser les aménagements en fonction des spécificités locales.

Enfin, la collaboration entre les territoires ultramarins et hexagonaux pourrait favoriser un transfert de compétences et une mutualisation des bonnes pratiques.

 


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