En septembre 2024, le climat des affaires dans le bâtiment affiche une légère baisse, ramenant l’indice à sa moyenne historique de 100. Ce recul s’explique par une diminution des soldes d’opinion sur l’activité, tant passée (-11 %) que prévue (-10 %), signalant un climat d’incertitude parmi les acteurs du secteur.
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Des tendances contrastées
Le taux d’utilisation des capacités de production reste solide à 89,9 %, bien qu’en légère baisse. Ce chiffre souligne que les entreprises continuent à fonctionner à un rythme stable, malgré des goulots de production touchant 40 % des structures. Ce phénomène, couplé aux difficultés persistantes de recrutement (31 % des entreprises manquent de personnel), illustre les freins à une reprise complète de l’activité.
Les carnets de commandes assurent en moyenne 8,1 mois de travail, un chiffre relativement stable depuis juin. Pourtant, le solde d’opinion sur les carnets de commandes continue de chuter, atteignant un niveau critique non observé depuis 2020. De plus, la part des entreprises signalant une insuffisance de demande grimpe à 34 %, une proportion en hausse depuis plusieurs mois.
Vers une stabilisation des prix ?
En matière de prix, on observe un léger rebond du solde d’opinion sur les prix prévus qui s’établit à -2,1 % en septembre, après plusieurs mois de repli. Ce redressement, bien que modeste, laisse entrevoir une possible stabilisation pour les mois à venir, malgré les incertitudes globales.
Emploi : un avenir contrasté
L’évolution des effectifs passés connaît une forte dégradation avec une baisse de -10,3 %, un niveau comparable à celui d’août 2020. Cependant, les effectifs prévus se montrent plus optimistes avec un solde positif de +2,0 %, suggérant que les entreprises anticipent une légère reprise en 2025.
Perspectives pour 2025
Les perspectives pour 2025 s’annoncent mitigées. Si certaines tendances, comme la stabilité des carnets de commandes et le rebond des prix, suggèrent une reprise potentielle, les défis liés aux difficultés de recrutement et aux goulots de production resteront des freins majeurs à la croissance. Les entreprises devront naviguer prudemment entre ces contraintes, en misant sur l’optimisation de leurs ressources humaines et une meilleure gestion de leur capacité de production pour maintenir leur compétitivité dans un climat incertain.
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