Les partenaires sociaux de la branche BTP de Martinique ont conclu un accord significatif lors des négociations salariales de branche, le 29 août 2024. Cet accord, marqué par une revalorisation des salaires minimaux de 2,3% pour les ouvriers et les employés techniciens et agents de maîtrise (ETAM), témoigne des efforts pour maintenir un dialogue social dans un contexte économique difficile. Les signataires appellent également à une relance urgente des investissements publics pour soutenir l’économie martiniquaise.
Ce 29 août 2024, les partenaires sociaux de la branche Bâtiment et Travaux Publics (BTP) de Martinique ont signé un accord important concernant la revalorisation des salaires minimaux pour les ouvriers et les ETAM. Cet accord, fruit de longues négociations, prévoit une revalorisation globale des salaires minimums de 2,3%, avec prise d’effet sur les salaires du mois d’août 2024. De plus, la prime de transport a été augmentée à 75€ par mois.
L’accord inclut également une clause de revoyure prévue pour le 7 novembre 2024, permettant de réexaminer les négociations salariales en fonction des évolutions économiques. Un engagement a également été pris pour accélérer la révision de la convention collective des ouvriers du BTP et annexes.
La durée exceptionnellement longue de cette période de négociations souligne les difficultés croissantes rencontrées par les partenaires sociaux pour concilier les impératifs économiques des entreprises, quelle que soit leur taille, avec les aspirations légitimes de leurs collaborateurs en matière de revenus et de pouvoir d’achat. Le secteur du BTP en Martinique, considéré comme un pilier de l’économie martiniquaise, est en proie à un marasme persistant, caractérisé par une baisse structurelle de l’activité, des délais de paiement anormalement longs, une attractivité en berne et une rentabilité insuffisante des entreprises.
Face à cette situation, les partenaires sociaux ont lancé un appel solennel à l’ensemble de la maîtrise d’ouvrage, en particulier aux maîtres d’ouvrages publics, pour relancer massivement l’investissement et apurer les dettes importantes accumulées envers le secteur. Alors que les carnets de commande des entreprises continuent de se vider, les besoins en équipement du territoire demeurent pressants dans de nombreux domaines : logement, entretien ou reconstruction d’établissements scolaires, réseau routier, réseau électrique, réseau d’adduction d’eau potable, et assainissement.
Cet accord salarial matérialise l’existence d’un dialogue social effectif au sein de la branche professionnelle du BTP, qui a su surmonter ses différends internes et l’extrême complexité du contexte territorial. La signature de cet accord est considérée comme un acte de responsabilité martiniquaise, un exemple pour d’autres secteurs, et une fierté partagée par les employeurs, les salariés, et leurs représentants syndicaux.
Les signataires de cet accord comprennent des représentants de :
Plusieurs organisations :
- FRBTP Martinique : Steve PATOLE
- FFB Martinique : Eddy OULY
- CAPEB Martinique : Félix HAPPIO
- CNATP Martinique : Franck MOGADE
Et les syndicats :
- CFTC : Danielle ERTUS
- CGTM/BTP : Raymond GRANVILLE
- FO : Charles FILON
- CSTM : Michel BOUVILLE
- FTC/CGTM/FSM : Nicolas FÉLICITÉ
Source : Communiqué de presse de la Branche BTP de Martinique, 29 août 2024.