Le Réseau des CERC a publié son analyse nationale des dépenses de Bâtiment et Travaux Publics (BTP) des collectivités territoriales, édition septembre 2025.
L’année 2024 s’achève sur un niveau record : 51,9 milliards d’euros investis, en hausse de 5,9 % en valeur par rapport à 2023. Rapportée à la population, la dépense atteint 758 euros par habitant, soit un montant jamais enregistré jusque-là. Le taux de réalisation des prévisions budgétaires grimpe à 62,4 %, le plus élevé depuis 2015.
Cette progression repose avant tout sur les communes et les groupements à fiscalité propre, dont les dépenses augmentent respectivement de 7,9 % et 11,1 %. Ensemble, ils concentrent désormais près des deux tiers de l’investissement local.
Les départements et les syndicats restent stables, tandis que les régions reculent de 4,3 %, ne représentant plus que 5,4 % du total. Le bâtiment, avec 25,1 milliards d’euros (+7,9 %), progresse plus vite que les travaux publics, établis à 26,8 milliards (+4,1 %).
Pour 2025, les prévisions budgétaires atteignent 84,4 milliards d’euros, soit une nouvelle hausse de 1,5 %. C’est le cinquième exercice consécutif de progression, même si la tendance se tasse. Les communes et intercommunalités devraient encore tirer l’investissement, à l’inverse des départements (–5,9 %) et des régions (–1,5 %). Les montants programmés pour le bâtiment franchissent un nouveau cap historique avec 42,6 milliards d’euros, quand les travaux publics se maintiennent à 41,7 milliards.
Les projections laissent entrevoir un volume de dépenses effectivement réalisées autour de 52,6 milliards d’euros si le taux de réalisation reste comparable à celui de 2024. Une dynamique qui confirme la place centrale de l’investissement public local dans le secteur du BTP, mais qui souligne aussi l’écart persistant entre budgets votés et travaux exécutés.
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