La nouvelle note de conjoncture du CERC Martinique confirme une tendance déjà perceptible depuis plusieurs mois : la construction traverse un trimestre difficile, sans signe de redressement. Entre mars et août 2025, l’activité recule encore, avec un marché du neuf en berne et un appareil de production qui se fragilise.
Les chiffres les plus significatifs montrent l’ampleur du ralentissement. Les logements autorisés chutent de 7,9 %, tandis que les mises en chantier reculent de 4 %, confirmant le décalage persistant entre projets annoncés et chantiers réellement engagés. Du côté du non-résidentiel, la tendance est tout aussi préoccupante avec –28,5 % de surfaces mises en chantier, une contraction qui reflète l’attentisme des maîtres d’ouvrage publics comme privés.
L’emploi constitue un autre marqueur fort de ce trimestre : l’intérim, traditionnel baromètre de l’activité réelle, accuse une baisse sévère de 22,5 %, tandis que les effectifs salariés fléchissent également (–4,9 %). Ces évolutions traduisent une activité moins soutenue et un niveau de commandes qui peine à se stabiliser.
Quelques signaux résistent pourtant dans ce tableau sombre. La vente de ciment en sacs progresse de 10,36 %, suggérant une petite dynamique dans les chantiers de proximité ou les travaux d’entretien. Les installations provisoires affichent aussi une hausse de 10 %, mais ces mouvements restent insuffisants pour inverser la tendance générale.
À ce stade, la filière locale reste dans l’attente d’un rebond qui tarde à se matérialiser. Aucun indicateur ne laisse entrevoir une reprise claire, et les prochains mois seront déterminants pour mesurer la capacité du secteur à retrouver un rythme plus soutenu.
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