SEMSAMAR : Une stratégie climat pour réduire les émissions de 25 % d’ici 2030

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Depuis 2022, la SEMSAMAR, acteur de l’aménagement et de l’immobilier dans les territoires d’outre-mer, s’est engagée dans une stratégie de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre (GES). En collaboration avec Bpifrance, l’ADEME et la société Molokoï, elle a réalisé un bilan carbone complet pour 2022. Ce bilan offre une vue d’ensemble de l’empreinte carbone de ses activités et identifie les leviers pour une réduction durable. Cet article présente les résultats de ce bilan, les principaux postes d’émissions et le plan de transition mis en place pour limiter l’impact environnemental de SEMSAMAR.

Le bilan carbone 2022 de SEMSAMAR

Les résultats du bilan carbone de SEMSAMAR pour l’année 2022 révèlent une empreinte carbone totale de 86 851 tonnes de CO₂e. Cette quantité représente les émissions annuelles de 9 339 Français ou encore l’équivalent de 43 425 allers-retours entre Pointe-à-Pitre et Paris en avion.

Le taux d’incertitude associé à ce bilan atteint 28 %, en raison des spécificités du secteur de la construction. Ce chiffre souligne la nécessité d’une transition rapide vers des pratiques plus durables. Il s’agit non seulement d’une prise de conscience, mais également d’un engagement concret vers une réduction de l’empreinte environnementale.

Répartition des émissions : la construction domine

  • Construction : 80 % des émissions totales, avec une majorité (61 %) provenant des constructions sur sols d’autrui et 39 % sur des sols propres. La construction du CHU, comptabilisée sur l’année 2022, représente à elle seule 53 % des émissions de ce poste, soit 40 % du bilan carbone complet de SEMSAMAR.
  • Patrimoine : 17 % des émissions, principalement liées aux fuites de gaz de climatisation (38 %), à l’artificialisation des sols (22 %), et à l’entretien (18 %).
  • Frais : 2 % des émissions, incluant les entretiens (26 %), les concours (20 %), et les honoraires (17 %). Ces dépenses, bien que faibles en proportion, peuvent être optimisées par une gestion plus rationnelle.

 

Ce que révèle le bilan carbone : décryptage et enjeux

La construction représente de loin la principale source d’émissions de SEMSAMAR, avec 80 % du total.

Ce poids s’explique par l’utilisation intensive de matériaux, dont certains à forte empreinte carbone, mais aussi par la consommation de carburant sur les chantiers et les impacts des grands projets comme le CHU, qui à lui seul représente 53 % des émissions de ce secteur. Chaque étape, de l’extraction des matières premières à leur transport sur les sites de construction, contribue à cette empreinte, soulignant l’importance de repenser les pratiques.

Les bâtiments existants, regroupés sous la gestion du patrimoine, constituent le deuxième poste d’émissions, représentant 17 % du total. Ici, les fuites de gaz de climatisation dominent, avec 38 % des émissions, suivies par l’artificialisation des sols (22 %) et l’entretien énergétique (18 %). Ces chiffres révèlent une dépendance aux équipements énergivores, mais aussi une marge de progrès en matière d’isolation et de gestion des systèmes de refroidissement.

Enfin, les frais, bien qu’apparemment marginaux avec 2 % des émissions, ne sont pas négligeables. Ils englobent des dépenses liées aux activités de gestion, de communication, d’entretien et de maintenance. L’optimisation de ces postes pourrait réduire leur impact, notamment par une meilleure gestion des ressources, une rationalisation des services et une réduction des déplacements superflus.

 

Un plan de transition carbone ambitieux pour 2030

SEMSAMAR s’est fixé pour objectif de réduire ses émissions de GES de 25 % d’ici 2030, principalement en optimisant les pratiques de construction, en renforçant l’efficacité énergétique de ses bâtiments et en rationalisant ses déplacements. Ces actions sont encadrées par une méthodologie définie avec les partenaires Bpifrance, ADEME et Molokoï, garantissant une approche cohérente et efficace.

Des actions concrètes pour chaque domaine

SEMSAMAR privilégie des matériaux biosourcés pour ses constructions, intégrant ainsi des pratiques plus durables. Elle favorise également les énergies renouvelables pour l’autoconsommation et instaure un tri des déchets sur les chantiers. La gestion des ressources repose sur un suivi des consommations d’eau, d’électricité et de carburants, accompagné d’une sensibilisation des équipes pour encourager des pratiques responsables.

Côté énergétique, l’efficacité est renforcée avec des équipements A3+ et une automatisation des systèmes de climatisation, soutenus par des brasseurs d’air pour réduire l’usage des climatiseurs.

L’aménagement vise à réduire l’artificialisation des sols en priorisant les zones urbanisées, assurant ainsi un développement immobilier raisonné.

Enfin, la mobilité durable est optimisée grâce à un plan de déplacement domicile-travail adapté, limitant les trajets interterritoriaux et favorisant des options bas-carbone.


DOCUMENT À CONSULTER : 

SYNTHÈSE : les résultats du bilan GES 2022 de SEMSAMAR, les analyses des différents postes d’émissions et le Plan de Transition avec l’objectif de réduction pour 2030.


 

En s’appuyant sur une stratégie claire, des objectifs chiffrés et une méthodologie rigoureuse, SEMSAMR confirme son rôle de pionnier en matière de transition écologique dans les territoires d’outre-mer. Sa démarche incarne une responsabilité environnementale qui pourrait inspirer d’autres acteurs du secteur.

 

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