Salaires BTP 2025 : hausse de 1,6 % actée à LA REUNION

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Le 24 avril 2025, un nouvel accord salarial a été signé entre les partenaires sociaux du BTP à La Réunion, après une réunion paritaire entre les représentants patronaux et syndicaux. Il prévoit une revalorisation de 1,6 % des salaires minimaux conventionnels à compter du 1er janvier 2025, sur la base des grilles de l’accord étendu du 21 mai 2024. Cet ajustement vise à maintenir le pouvoir d’achat des salariés tout en assurant la stabilité économique du secteur. L’accord concerne l’ensemble des catégories professionnelles et sera étendu à toutes les entreprises relevant des conventions collectives du BTP réunionnais.

Un accord de branche attendu dans un contexte d’inflation maîtrisée

À La Réunion, les partenaires sociaux du BTP se sont entendus sur une revalorisation des salaires applicable dès le 1er janvier 2025. L’accord, signé le 24 avril entre la FRBTP, la CAPEB et les organisations syndicales représentatives (CFDT, CGTR, FO, CFE-CGC), acte une augmentation uniforme de 1,6 % sur l’ensemble des salaires minimaux conventionnels.

Conclu dans un contexte d’indexation progressive des revenus à l’inflation locale, cet ajustement vient actualiser les grilles issues de l’accord étendu du 21 mai 2024. Il s’applique aux ouvriers, aux ETAM (employés, techniciens et agents de maîtrise) ainsi qu’aux IAC (ingénieurs et assimilés cadres), soit l’ensemble des catégories professionnelles couvertes par les conventions collectives du BTP à La Réunion.

Une revalorisation générale de 1,6 % sur tous les niveaux

À compter du 1er janvier 2025, les rémunérations minimales conventionnelles sont augmentées de 1,6 %. Cette revalorisation concerne les ouvriers, qu’ils soient soumis à un horaire collectif de 35 heures ou de 39 heures, ainsi que les ETAM et les IAC.

Pour les ouvriers, l’accord prévoit deux grilles distinctes selon l’horaire hebdomadaire pratiqué dans l’entreprise. En régime 39 heures, les quatre heures effectuées au-delà de la durée légale sont considérées comme des heures supplémentaires, et doivent être majorées de 25 %. Il est important que ces heures apparaissent clairement sur une ligne séparée du bulletin de paie, afin de respecter les obligations légales et éviter toute confusion avec le taux de base.

En pratique, cela signifie que pour un même coefficient, le taux horaire est identique entre les grilles 35h et 39h, mais le salaire mensuel brut diffère. Les entreprises doivent donc veiller à bien appliquer les deux grilles selon l’organisation du temps de travail en vigueur, tout en respectant les règles d’affichage et de transparence en matière de rémunération.

Pour les ETAM et les IAC, il n’existe qu’une seule grille mensuelle d’appointements minimaux, quels que soient les horaires collectifs appliqués dans l’entreprise. Ce choix vise à simplifier la gestion RH pour ces catégories.

Les nouvelles grilles révisées seront applicables uniquement aux salariés encore présents dans l’entreprise à la date de signature de l’accord. Les travailleurs ayant quitté leur poste avant le 24 avril 2025 ne sont donc pas concernés.

Des barèmes révisés pour les indemnités de déplacement

Comme chaque année, les indemnités de déplacement seront réévaluées à partir du 1er juillet 2025, sur la base de la variation de l’indice INSEE du coût de la vie à La Réunion. Cette année, la hausse retenue est de 1,3 %. Elle concerne à la fois l’indemnité de repas (dite « panier »), les frais de trajet et de transport.

À ce titre, l’indemnité de panier repas passera de 13,23 € à 13,40 € à compter du 1er juillet 2025. Quant aux forfaits liés au trajet domicile-chantier et au transport, ils sont revalorisés en fonction de la commune de départ du salarié, selon les barèmes en vigueur annexés à la convention collective des ouvriers du BTP.

Il est rappelé que les indemnités de transport ne sont pas dues si l’entreprise assure elle-même le déplacement par véhicule. De plus, le temps de déplacement effectué pendant l’horaire de travail est considéré comme temps de travail effectif et doit être rémunéré en conséquence, comme le prévoit l’article 28 d) de la convention collective régionale (IDCC 2389).

Un accord en cours d’extension, à intégrer dans les pratiques RH dès maintenant

Les organisations signataires ont entamé la procédure d’extension de l’accord afin de le rendre applicable à l’ensemble des entreprises relevant du champ d’application des conventions collectives du BTP à La Réunion. Une fois étendu, il deviendra opposable à toutes les entreprises du secteur, quelle que soit leur adhésion syndicale.

Les entreprises doivent donc, dès à présent, ajuster leurs bulletins de paie pour intégrer les nouveaux minima à compter du 1er janvier 2025, et anticiper les révisions d’indemnités de déplacement à compter du 1er juillet.

Les professionnels RH, comptables et dirigeants d’entreprise devront également s’assurer que les salariés concernés par ces grilles bénéficient bien des nouvelles conditions de rémunération, notamment dans les appels d’offres publics et privés où les marges de main-d’œuvre sont contractuellement encadrées.


Consultez l’accord complet et les nouvelles grilles applicables


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