
Une signature au SIBCA pour répondre à la crise du logement : Le 3 septembre 2025, à l’occasion du Salon de l’immobilier bas carbone (SIBCA), l’Établissement public foncier et d’aménagement de la Guyane (EPFA Guyane) et la Société Immobilière Foncière d’Aménagement en Guyane (SIFAG) ont officialisé un partenariat stratégique.
L’accord vise à accélérer la production de logements abordables dans le cadre de l’Opération d’intérêt national (OIN) de Guyane. Concrètement, plus de 1 000 logements seront programmés, dont environ 490 logements sociaux et 650 logements intermédiaires.
Pour Denis Girou, directeur général de l’EPFA Guyane, cette convention représente « un partenariat constructeur-aménageur, au bénéfice des futurs occupants ».

Une convention pour accélérer la production de logements
L’initiative répond à une urgence : la forte pression sur le marché du logement en Guyane, où la demande croît bien plus vite que l’offre. La convention EPFA–SIFAG vient donc structurer et sécuriser la programmation de nouveaux logements, avec des engagements clairs des deux parties.
Du côté de l’EPFA Guyane, l’accord prévoit, sur la période 2025–2028, la réservation de 10 % des surfaces construites pour le logement social et 20 % pour le logement intermédiaire et libre. Ces quotas garantissent à la SIFAG un accès direct au foncier nécessaire pour déployer ses programmes. L’établissement public s’engage également à identifier des terrains supplémentaires afin de soutenir l’augmentation de la production au-delà du volume initialement prévu.
La SIFAG, filiale d’Action Logement et de l’EPFA Guyane, s’engage pour sa part à acquérir ce foncier et à y développer des projets adaptés aux besoins du territoire. Elle doit aussi assurer une coordination étroite avec l’aménageur sur les aspects architecturaux, urbanistiques et qualitatifs, afin de garantir des quartiers cohérents et bien intégrés. En communiquant en amont les calendriers de mise en service de ses programmes, la SIFAG facilite par ailleurs la planification des voiries, réseaux et espaces publics pilotés par l’EPFA.
Cette articulation entre aménageur et opérateur constitue une avancée notable : elle réduit les délais entre l’aménagement des terrains et la livraison des logements, sécurisant ainsi toute la chaîne de production.
Un enjeu majeur pour les salariés et jeunes actifs
La crise du logement en Guyane pèse particulièrement sur les salariés, en particulier les jeunes et les plus modestes, qui peinent à accéder à des logements proches de leur lieu de travail. En tant que bras opérationnel d’Action Logement, la SIFAG place cet enjeu au cœur de sa stratégie : loger les actifs là où se concentrent les emplois.
Il y a deux objectifs, c’est d’améliorer la qualité de vie des ménages et soutenir l’attractivité économique du territoire. En renforçant l’offre sociale et intermédiaire, cette convention répond directement aux besoins les plus pressants de la population active guyanaise.
Les écoquartiers de l’OIN Guyane, un projet d’envergure
Cette signature s’inscrit dans le vaste chantier de l’OIN Guyane, instaurée par décret en 2016. Sur 15 ans, ce programme prévoit la construction de 21 000 logements dans 9 communes du littoral, accompagnés d’équipements publics structurants : écoles, collèges, lycées, pôles sportifs et culturels, zones d’activités.
L’EPFA Guyane aménage ainsi de véritables écoquartiers intégrés, conçus pour répondre aux spécificités amazoniennes tout en dynamisant l’attractivité locale. Le futur quartier Tigre Maringouins, à Cayenne, illustre cette ambition de bâtir une ville durable, pensée dès l’origine avec ses services et ses infrastructures.

Une dimension environnementale affirmée
Au-delà de l’objectif quantitatif, la convention met l’accent sur la qualité environnementale des futurs logements. Bas carbone, gestion économe de l’eau, autonomie énergétique, matériaux biosourcés, intégration de la biodiversité : les critères sont exigeants.
Pour Thara Govindin, présidente de la SIFAG, cette convention illustre « un haut niveau d’exigence environnemental et des engagements concrets en faveur du bien-être de ses locataires salariés ».
La démarche place la Guyane à l’avant-garde d’un modèle de développement urbain conciliant logement abordable et durabilité.
Les livraisons attendues entre 2025 et 2028 marquent une étape importante vers l’objectif global de 21 000 logements prévu par l’OIN Guyane, symbole d’un territoire en mutation.








