Le 28 février 2025, le cyclone Garance a frappé La Réunion, provoquant de lourds dégâts. À Saint-Gilles-les-Bains, la ravine du même nom a été le théâtre d’une crue exceptionnelle qui a emporté le pont existant. Cette coupure d’un axe stratégique a isolé une zone balnéaire qui accueille chaque année près de 850 000 visiteurs. Face à l’urgence, le Centre National des Ponts de Secours (CNPS), intégré au Cerema, a été mobilisé pour rétablir rapidement cet accès vital.
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Un chantier express pour sécuriser l’accès
Dès les premières semaines, le CNPS a puisé dans le stock stratégique de ponts modulaires déjà présent sur l’île. L’opération a mobilisé les équipes autour d’un chantier de 5 mois, marqué par 3 étapes majeures : la démolition de l’ouvrage endommagé, la préservation de la faune aquatique et la mise en place de deux ponts provisoires métalliques de 24,80m chacun.
La performance réside surtout dans la vitesse de pose des nouveaux ouvrages. Avec l’appui du Syndicat Mixte du Parc Routier de La Réunion et de l’entreprise Picot, les agents du CNPS ont installé les deux ponts en seulement deux jours. Dès le 31 juillet, la circulation a pu reprendre, redonnant aux habitants comme aux acteurs touristiques un accès indispensable au littoral ouest.
Des ponts provisoires pour plusieurs années
Ces ouvrages ne constituent pas une solution définitive, mais permettront de sécuriser le passage pour une durée de cinq à sept ans, le temps nécessaire à la construction d’un nouveau pont pérenne.
Cette intervention met en lumière la capacité du CNPS à réagir dans l’urgence, grâce à un savoir-faire unique en France et à une organisation capable de conjuguer réactivité, ingénierie maîtrisée et coopération locale.
En quelques mois, Saint-Gilles-les-Bains a retrouvé un accès vital pour sa population et son économie. Cette opération illustre la manière dont les territoires d’outre-mer, particulièrement exposés aux aléas climatiques, peuvent s’appuyer sur des dispositifs de secours rapides et efficaces pour renforcer leur résilience face aux catastrophes naturelles.
Source : Cerema