GUYANE. Les aides de l’ADEME en 2025 pour la transition énergétique des entreprises

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L’ADEME dévoile la synthèse 2025 de ses aides aux entreprises Guyanaise pour la décarbonation. Publiée le 12 juin 2025, cette nouvelle édition recense l’ensemble des dispositifs financiers mobilisables pour accompagner les entreprises guyanaises dans leurs projets de transition énergétique. Qu’il s’agisse de diagnostics, d’investissements industriels, de production solaire ou d’actions de communication, le document détaille les conditions d’éligibilité et les niveaux de soutien proposés, en réponse aux enjeux croissants de décarbonation du tissu économique local.

Un large éventail de dispositifs pour tous les secteurs économiques

La synthèse 2025 rassemble un panel complet de dispositifs d’aides financières destinés aux entreprises implantées en Guyane, sans distinction de secteur d’activité. L’objectif principal demeure inchangé : réduire les consommations d’énergie, les émissions de gaz à effet de serre (GES) et favoriser l’intégration des énergies renouvelables dans les activités économiques.

Toutefois, certaines exclusions s’appliquent. Seules les entreprises sont éligibles, à l’exclusion des particuliers. De plus, les opérations visant uniquement la mise en conformité réglementaire ne sont pas financées. Par ailleurs, les entreprises en difficulté sont également exclues du champ des aides, conformément aux règles générales de l’ADEME.

Surtout, il convient de souligner que toute demande doit impérativement être déposée avant le démarrage de l’opération. Les subventions sont versées sur justificatifs, une fois les travaux réalisés, avec la possibilité d’une avance dans certains cas, après décision de l’ADEME.

En pratique, le processus d’instruction suit 7 étapes successives.

  1. Il débute par un premier contact avec l’ADEME et un échange technique, avant le dépôt de la demande sur la plateforme AGIR.
  2. Par la suite, après l’instruction et la notification de l’aide, les opérations peuvent démarrer.
  3. Enfin, le dépôt des justificatifs techniques et financiers déclenche le versement des subventions.

 

Les diagnostics énergétiques disponibles

Decarbon’action et Ecoflux (BPI France)

Deux dispositifs portés par BPI France sont disponibles pour accompagner les PME guyanaises dans l’identification de leurs leviers de performance énergétique.

Le diagnostic Decarbon’action cible les entreprises de moins de 500 salariés. Concrètement, un expert externe évalue les émissions de GES des scopes 1, 2 et 3, élabore un plan d’action en collaboration avec la direction de l’entreprise et accompagne la mise en œuvre des premières actions. Après une subvention de 40 %, le reste à charge pour l’entreprise est de 6 000 € HT.

De son côté, le diagnostic Ecoflux s’adresse aux entreprises comptant entre 20 et 250 salariés. Il se concentre sur l’analyse des flux de matières, d’énergie, d’eau et de déchets, avec un plan d’action simple visant à réduire les consommations et les coûts associés. La subvention couvre 50 % du coût, soit un reste à charge de 3 000 € HT.

BOOSTER Entreprises (bâtiments tertiaires)

Le dispositif BOOSTER Entreprises, piloté par l’ADEME, vise spécifiquement les PME et ETI exploitant des bâtiments d’activités tertiaires, qu’ils soient ou non assujettis au Dispositif Éco-Énergie Tertiaire (DEET).

3 phases sont prévues :

  1. phase 1 consiste à réaliser un audit énergétique avec simulation des trois scénarios DEET et analyse des montages financiers possibles.
  2. phase 2 propose un accompagnement pour la mise en œuvre d’actions à court terme telles que les réglages, la régulation ou encore la gestion technique du bâtiment (GTB).
  3. phase 3 prévoit une mission de maîtrise d’œuvre destinée à réaliser des travaux de rénovation énergétique en visant au minimum l’objectif 2030 du DEET.

Concernant les taux d’aides, ils varient de 70 à 80 % pour les phases 1 et 2 – et de 60 à 80 % pour la phase 3 selon la taille de l’entreprise. Les plafonds de dépenses éligibles sont fixés à 8 000 € HT pour la phase 1, 10 000 € HT pour les phases 1 et 2 cumulées, et 100 000 € HT pour la phase 3.

Audits industriels et études de faisabilité

L’ADEME soutient également les entreprises industrielles non soumises à l’audit énergétique réglementaire via un audit volontaire en industrie, qui vise à identifier les principaux postes de consommation d’énergie et hiérarchiser les actions correctives. L’aide couvre entre 60 et 80 % des dépenses éligibles, avec un plafond fixé à 50 000 €.

En complément, des études de faisabilité de décarbonation industrielle permettent d’évaluer techniquement et économiquement des solutions d’efficacité énergétique ou de décarbonation des procédés industriels. Ces études bénéficient du même niveau de subvention, avec un plafond de dépenses de 100 000 €.

Élaborer une stratégie globale de décarbonation avec le dispositif ACT

Le dispositif ACT (Assessing Low Carbon Transition Initiative) propose un accompagnement méthodologique structuré pour les entreprises ayant réalisé un Bilan de Gaz à Effet de Serre (BGES) dans les deux dernières années.

L’accompagnement ACT s’articule en 5 étapes successives :

  1. Un diagnostic de la situation actuelle ;
  2. l’identification des enjeux climatiques et des risques ;
  3. la définition d’une vision bas carbone ;
  4. la construction d’une trajectoire stratégique ;
  5. la formalisation d’un plan d’action opérationnel.

L’objectif est d’intégrer la décarbonation directement dans le modèle économique de l’entreprise et de la rendre plus résiliente face aux aléas climatiques. Le financement est étudié au cas par cas avec les interlocuteurs de l’ADEME.

 

Financer les actions concrètes de décarbonation industrielle

Appel à projets Decarbflash

L’appel à projets Decarbflash vise à accélérer les investissements industriels favorables à la décarbonation et pouvant être déployés rapidement.

Plusieurs thématiques sont éligibles :

  • récupération de chaleur fatale (avec ou sans PAC),
  • efficacité énergétique sur les circuits vapeur,
  • isolation thermique des équipements et réseaux,
  • électrification des procédés industriels,
  • rénovation thermique des bâtiments industriels,
  • production photovoltaïque pour les sites non raccordés.

Toutefois, pour être éligibles, les projets doivent obligatoirement s’appuyer sur un audit énergétique réalisé dans les quatre dernières années. 5 périodes de relève sont programmées jusqu’en 2027, la prochaine échéance étant fixée au 15 octobre 2025. Le niveau de financement est déterminé après analyse détaillée des projets avec l’ADEME.

Développer la production d’énergie solaire

Photovoltaïque en autoconsommation

Les entreprises souhaitant développer des projets photovoltaïques en autoconsommation peuvent solliciter des études de faisabilité cofinancées par l’ADEME à hauteur de 60 à 80 % selon leur taille, avec un plafond de 100 000 €.

Solaire thermique et pompes à chaleur solaires

Des aides sont également disponibles pour l’installation de panneaux solaires thermiques et de pompes à chaleur solaires destinées à la production d’eau chaude, aussi bien pour le secteur tertiaire que pour l’industrie ou le logement collectif. Les études de faisabilité bénéficient d’une subvention de 50 à 70 %, avec un plafond de 100 000 €. Les aides à la réalisation font quant à elles l’objet d’un accompagnement individualisé selon les caractéristiques des projets.

Réhabilitation d’installations solaires existantes

Les installations de solaire thermique de moins de 20 ans présentant des défauts de productivité (inférieure à 50 %) peuvent également bénéficier d’une aide à la réhabilitation, avec un financement déterminé après analyse par l’ADEME.

Optimiser les systèmes de froid et réseaux de froid

Froid performant

L’ADEME soutient le remplacement des systèmes de climatisation obsolètes dans les bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m² via des appels à projets spécifiques. Les études de faisabilité sont financées à hauteur de 50 à 70 % selon la taille de l’entreprise, les montants finaux étant définis après analyse économique détaillée. L’aide aux travaux est également instruite au cas par cas.

Réseaux de froid

Les projets de création ou d’extension de réseaux de froid alimentés par des énergies renouvelables ou de récupération bénéficient d’un accompagnement similaire. Les études sont cofinancées jusqu’à 70 %, avec un plafond de 100 000 €, tandis que les investissements font l’objet d’une évaluation financière individualisée.

Valoriser la chaleur fatale des procédés industriels

La récupération et la valorisation de la chaleur fatale industrielle font l’objet de deux niveaux d’intervention.

D’une part, les études de faisabilité sont subventionnées à hauteur de 50 à 70 % des dépenses, dans la limite de 100 000 €. D’autre part, pour la réalisation des installations, le taux de subvention varie selon la taille de l’entreprise : 30 % pour les grandes entreprises, 40 % pour les moyennes et 50 % pour les petites. Ces aides sont plafonnées en fonction du temps de retour brut sur investissement.

Soutenir la communication et la sensibilisation à la transition énergétique

L’ADEME encourage les projets de formation, communication et animation visant à promouvoir la transition énergétique auprès des entreprises. Ces dispositifs couvrent la création de modules pédagogiques, l’organisation d’ateliers de sensibilisation, la production de supports de communication ou encore l’organisation d’événements sectoriels. Les aides peuvent atteindre 70 % du coût total des actions engagées.


Consulter le document :

SYNTHÈSES DES AIDES DE L’ADEME EN FAVEUR DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE DESTINÉES AUX ENTREPRISES DE GUYANE


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