L’entretien-rénovation du bâtiment termine l’été sur un signal négatif. Les derniers résultats publiés par le GIE Réseau des CERC montrent une baisse de 1,3 % en volume au troisième trimestre 2025, comparé à la même période l’an dernier. Ce nouveau repli s’inscrit dans une tendance désormais continue : c’est le quatrième trimestre consécutif de contraction du marché.
Le segment du logement concentre l’essentiel du recul, avec une activité en baisse de 1,5 %, tandis que les locaux non résidentiels résistent davantage (–0,6 %). La rénovation énergétique, secteur pourtant soutenu par la demande et les politiques publiques, suit la même trajectoire avec –1,2 %, confirmant l’essoufflement général observé depuis début 2024.
Les entreprises interrogées décrivent également un climat moins favorable. Seules 65 % d’entre elles estiment leur situation économique “bonne ou très bonne”, un niveau qui n’avait jamais été aussi bas depuis le lancement du baromètre. Le solde d’opinion s’établit à +30, loin de la moyenne historique (+58), tandis que les perspectives pour la fin d’année s’assombrissent : pour le quatrième trimestre, le solde d’opinion tombe à –21, traduisant une majorité de professionnels anticipant une baisse de leur facturation.
Autre indicateur clé en recul : les carnets de commandes, qui repassent à 13,6 semaines. Une durée plus courte qu’au trimestre précédent et inférieure à la tendance habituelle à cette période. Les écarts régionaux se creusent : la Bretagne affiche encore 17,4 semaines de visibilité, quand l’Île-de-France tombe à 9,1 semaines.
Si le secteur ne bascule pas dans une crise franche, les signaux convergent : la dynamique de l’entretien-rénovation marque le pas, portée par une demande affaiblie, des arbitrages de ménages prudents et des contraintes économiques qui pèsent sur les professionnels à l’approche de 2026.









