La Réunion entre dans une nouvelle saison cyclonique, et les bailleurs sociaux se retrouvent une nouvelle fois en première ligne pour protéger un parc de logements souvent exposé aux vents violents, aux fortes pluies et aux coupures d’énergie.
Dans un territoire où 70 % des habitants vivent en zone littorale et où la vulnérabilité dépend autant de l’état du bâti que des pratiques de gestion, la préparation devient un exercice essentiel autant qu’un révélateur des fragilités structurelles.
Les organismes comme la SEMADER, la SIDR, la SODEGIS, la SODIAC, la SEDRE, la SEMAC et la SHLMR ont engagé, bien avant l’ouverture officielle de la saison, une série d’actions techniques.
Ces opérations, souvent invisibles aux yeux du public, constituent pourtant le premier rempart contre les sinistres : contrôle des équipements sensibles, vérification des toitures, entretien des pompes de relevage, élagage préventif ou encore nettoyage systématique des gouttières.
Ce travail de fond cherche à limiter les dégâts qui, cyclones après cyclones, pèsent lourdement sur le patrimoine social de l’île.
Mais la résilience ne repose pas seulement sur les ouvrages. Les équipes de terrain sont mobilisées pour réagir vite, relayer les consignes officielles, sécuriser les parties communes et accompagner les locataires, notamment dans les quartiers les plus sensibles où une infiltration ou une panne électrique peut rapidement affecter des dizaines de familles.
La capacité à intervenir dès que les conditions le permettent devient un critère décisif : chaque heure gagnée réduit les risques et facilite le retour à la normale.
La Réunion bénéficie également de la montée en puissance d’une coordination inter-bailleurs, animée par l’ARMOS-OI. Cette approche commune permet d’harmoniser les pratiques, de comparer les retours d’expérience et d’améliorer chaque année les plans de gestion des risques.
Dans une île régulièrement touchée par des phénomènes intenses — comme Béjisa, Fakir ou plus récemment Belal — cette mutualisation constitue l’un des leviers les plus concrets pour renforcer la sécurité du parc social.
Derrière les procédures, un objectif unique reste en filigrane : réduire l’exposition des habitants et accélérer la remise en état des logements. Car une saison cyclonique à La Réunion n’est jamais un simple épisode météorologique, mais bien une séquence où l’organisation collective, la prévention et la rapidité d’intervention déterminent l’impact réel sur les familles.
Source : ARMOS-OI









