Le dispositif prévu par la loi Bélim franchit une étape clé. À l’issue d’un échange entre la sénatrice Audrey Bélim et le ministre du Logement Vincent Jeambrun, il a été confirmé que les communes de La Réunion peuvent désormais déposer leur candidature pour encadrer les loyers. Cette avancée, annoncée dans une publication de la sénatrice marque l’entrée en phase opérationnelle de la loi adoptée en juillet 2025.
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Les communes peuvent engager la procédure
Le ministère donne un signal clair : « les feux sont au vert ». La Réunion remplit la condition indispensable à l’activation du dispositif, puisqu’elle dispose déjà d’un observatoire local des loyers, garant de données fiables pour définir les niveaux de référence. Les communes intéressées peuvent désormais enclencher la procédure, délibérer, transmettre leur dossier et identifier les zones concernées. L’arrêté préfectoral viendra formaliser la mise en place du plafonnement dans chaque territoire volontaire.
Cette possibilité arrive dans un contexte où plusieurs communes de l’île font face à des loyers élevés et à une tension persistante du marché locatif privé. L’encadrement vise à limiter certaines dérives, même s’il ne suffira pas à lui seul à corriger le déficit structurel d’offre. Parallèlement, le second volet de la loi Bélim — l’adaptation des normes de construction dans les Outre-mer — reste en attente d’un décret, une concertation devant être lancée prochainement avec les acteurs locaux et nationaux.
L’ouverture de la procédure permet aux communes réunionnaises d’agir dès maintenant. La portée de l’encadrement dépendra toutefois de la rapidité de mise en œuvre et des choix pris localement pour répondre aux tensions du marché locatif.









