Le réseau Pan-Amazonien des Incubateurs et Accélérateurs (RIPA) a été officiellement lancé lors de la COP30 à Belém, au Brésil. Portée par Guyane Développement Innovation, cette initiative fédère pour la première fois les acteurs de l’innovation du Plateau des Guyanes autour d’une ambition commune : structurer une bioéconomie durable à l’échelle régionale et renforcer la coopération entre la Guyane française, le Guyana, le Suriname et le Brésil.
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Une coalition régionale unie autour de la bioéconomie durable
La création du RIPA marque une étape importante pour l’intégration économique du Bouclier guyanais. Les incubateurs, accélérateurs et organismes d’innovation des quatre pays ont formalisé leur engagement commun après un atelier fondateur organisé le 16 octobre 2025. Ils partagent des défis similaires : faire émerger des entreprises viables dans des contextes où les contraintes de financement, de réglementation et de logistique freinent encore le développement de filières durables.
En Guyane française, GDI coordonne cette initiative aux côtés de La Fabrik Des Entreprises, de l’Université de Guyane, du MEDEF/MPI et du Grand Port Maritime de Guyane. Le mouvement est également porté par des partenaires stratégiques au Brésil — notamment le PCT Guamá, le CBA et la FAPEAP — ainsi qu’au Guyana et au Suriname.
Ensemble, ils défendent une vision commune de la bioéconomie, centrée sur la valorisation durable des ressources forestières, agricoles et aquacoles, et sur un impact direct pour les communautés locales.
Les secteurs prioritaires incluent l’agroalimentaire, les éco-matériaux, la chimie verte et les technologies numériques appliquées à la transition écologique.
Un réseau agile structuré autour de cinq axes d’action
Le RIPA n’a pas vocation à devenir une nouvelle structure administrative. Il fonctionne comme une « communauté de projets » fondée sur la coopération volontaire. Cette approche doit permettre aux partenaires de mutualiser leurs outils, leurs compétences et leurs expériences pour soutenir plus efficacement les jeunes entreprises de la bioéconomie.
Cinq axes stratégiques guident les actions du réseau.
- Le premier concerne le partage des bonnes pratiques en matière d’incubation et d’accélération, un enjeu clé pour professionnaliser l’accompagnement dans un contexte transfrontalier.
- Le deuxième vise à renforcer le développement économique via des missions conjointes et une présence coordonnée sur les grands événements internationaux, dont Guyatech prévu en mars 2026 à Cayenne.
- Le troisième axe porte sur l’accompagnement des startups grâce à des dispositifs de « soft-landing », facilitant les visites de terrain, les échanges et l’intégration des entrepreneurs dans les territoires partenaires.
- Le quatrième consiste à structurer un réseau régional d’investisseurs pour améliorer l’accès au financement.
- Le cinquième mise sur la sensibilisation et la formation autour de l’entrepreneuriat et de la bioéconomie.
Le lancement officiel à la COP30 concrétise cette dynamique, qui positionne désormais le Plateau des Guyanes comme un espace de coopération stratégique en matière d’innovation verte.
Avec le lancement du RIPA, les acteurs de l’innovation du Plateau des Guyanes posent les bases d’une coopération renforcée au service des startups et d’une bioéconomie durable en Amazonie.









