L’ADEME et la Fédération Française du Bâtiment ont signé, le 19 novembre, une nouvelle convention-cadre lors du Salon des Maires et des Collectivités locales.
L’annonce intervient à un moment où la filière doit composer avec des exigences réglementaires de plus en plus fortes, l’urgence climatique, et un besoin croissant de cohérence entre rénovation énergétique, construction neuve et trajectoires carbone.
Cette convention marque une volonté claire : structurer davantage le travail commun entre les deux institutions.
Les priorités annoncées couvrent la rénovation du parc existant, les évolutions de la construction neuve, les travaux de prospective, mais aussi le vaste chantier de la décarbonation. Autrement dit, les sujets centraux qui façonneront le secteur dans les dix prochaines années.
Pour les entreprises du bâtiment, ce rapprochement s’inscrit dans une réalité quotidienne déjà exigeante. Entre RE2020, trajectoires carbone, attentes des maîtres d’ouvrage et montée en puissance des démarches RSE, les professionnels ont besoin d’un accompagnement plus lisible.
La convention crée un cadre pour renforcer la diffusion des bonnes pratiques, soutenir l’innovation, et aider les acteurs à intégrer des solutions techniques plus performantes, sans complexifier davantage leur activité.
Dans les territoires ultramarins, cette annonce trouve un écho particulier. Les enjeux de rénovation énergétique y sont plus aigus, avec un bâti confronté à la chaleur, à l’humidité, aux aléas climatiques intenses et à la rareté de certains matériaux.
Les défis d’adaptation y sont structurels, et chaque avancée nationale en matière d’outils, d’expertise ou d’accompagnement peut y avoir un impact amplifié.
La montée en compétence des entreprises locales, déjà engagées sur ces sujets, constitue l’un des leviers majeurs pour réduire les vulnérabilités et améliorer la performance du parc.
En filigrane, cette convention réaffirme l’objectif de neutralité carbone à horizon 2050. Elle ouvre également la voie à une mobilisation plus forte de la filière, indispensable pour bâtir des bâtiments plus sobres, plus résilients et mieux adaptés aux réalités climatiques.
Les prochains mois permettront de mesurer comment cette coopération se traduit concrètement sur le terrain, au service d’une transformation durable du secteur.
Source : Communiqué de presse de la FFB