Lors des questions au Gouvernement du 12 novembre, le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté les nouvelles orientations liées au développement économique des outre-mer. Cette intervention, issue du communiqué officiel de Matignon, pose les bases d’une adaptation plus fine des politiques publiques aux réalités de chaque territoire.
Le chef du Gouvernement a d’abord salué le travail transpartisan mené avec la délégation aux Outre-mer et la ministre Naïma Moutchou. Cette concertation a mis en évidence un point central : les modèles productifs ultramarins ne peuvent pas être pilotés avec une approche unique. Les dispositifs existants, tels que LODEOM et les niches fiscales, ont permis de soutenir l’emploi et les secteurs productifs, mais ils doivent désormais évoluer pour accompagner durablement les économies locales.
Sébastien Lecornu a confirmé qu’il ne reviendrait pas sur le vote du Parlement concernant LODEOM. Le Gouvernement soutiendra également les amendements issus du travail de la délégation aux Outre-mer, tout en lançant une étude d’impact détaillée dans chaque territoire. Cette analyse doit permettre de mesurer précisément les effets économiques et sociaux des avantages fiscaux et des dispositifs existants, afin d’ajuster leur efficacité.
Le Premier ministre a également réaffirmé la volonté d’élaborer un modèle productif ultramarin global, passant notamment par la levée de freins européens pesant sur des secteurs clés comme la pêche, l’agriculture ou encore l’économie du bois. L’objectif est de renforcer la dynamique de production, la création d’emplois et la consommation locale.
Le Gouvernement a enfin rappelé l’importance du projet de loi contre la vie chère, piloté par la ministre des Outre-mer. Ce texte vise à mieux encadrer les marges et monopoles dans les territoires ultramarins afin d’améliorer le pouvoir d’achat et de soutenir l’économie des ménages. En 2026, ces mesures seront prioritairement mobilisées pour contribuer à la reconstruction de Mayotte et à la relance économique de la Nouvelle-Calédonie.
Ces orientations marquent une étape clé dans l’ajustement des outils économiques ultramarins, avec une volonté affichée d’adapter les politiques publiques à chaque territoire et de renforcer les leviers de développement local.









