Énergie 2025 : la France réduit nettement sa facture et rebondit sur le nucléaire

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    La nouvelle édition des Chiffres clés de l’énergie 2025 dresse un tableau bien différent de celui des années de crise. Après les tensions extrêmes de 2022 et les prix record de 2023, le système énergétique français retrouve de l’air. Les marchés se stabilisent, la production repart et la facture énergétique recule nettement. Les données désormais consolidées pour 2024 offrent une vision plus lisible de la transition en cours, marquée à la fois par un retour de performance du parc nucléaire, une meilleure maîtrise de la demande et une baisse des émissions.

    La facture énergétique retombe à 57,8 milliards d’euros en 2024, soit une baisse de 21 % en un an. C’est plus de deux fois moins qu’au plus haut de la crise. Cette amélioration s’explique par la détente sur les marchés du gaz et du pétrole, mais aussi par un solde exportateur d’électricité qui dépasse les 5 milliards d’euros.

    La production primaire progresse fortement, portée par le redémarrage des réacteurs nucléaires. Le nucléaire représente 74 % de la production totale, avec une hausse de 12,5 % sur un an. Les énergies renouvelables électriques accélèrent également, soutenues par un très bon hydraulique et une montée en puissance de l’éolien et du photovoltaïque.

    Côté consommation, la demande finale reste globalement stable. Les transports pèsent toujours lourd, avec 33 % de la consommation totale, devant le résidentiel qui atteint 30 %. Les émissions liées à l’énergie poursuivent leur trajectoire à la baisse avec un recul de 2 % en 2024.

    Sur les prix, la détente est nette pour les entreprises : le gaz baisse de 17 %, l’électricité de 20 %. Pour les ménages, la sortie progressive du bouclier tarifaire se traduit par une hausse de l’électricité, qui atteint 280 euros par MWh, tandis que le gaz continue d’augmenter.

    Ce panorama 2025 montre une France qui retrouve de la stabilité énergétique, dans un contexte où les marchés restent tendus, mais moins volatils. La combinaison de prix plus bas, d’une production nucléaire en hausse et d’un mix électrique très décarboné renforce la résilience du système français.


     Consulter ici les Chiffres clés de l’énergie – Édition 2025

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