La Région Guadeloupe relance sa dynamique énergétique. Un appel à projets est ouvert pour les installations photovoltaïques au sol et les parcs éoliens terrestres. Les dossiers peuvent être déposés jusqu’au 24 novembre 2025.
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Une nouvelle session pour soutenir la transition énergétique
Entre décembre 2025 et janvier 2026, la Commission Photovoltaïque-Éolien (CPV-E) examinera de nouveaux projets destinés à renforcer la part des énergies renouvelables dans le mix électrique guadeloupéen.
Les porteurs de projets sont invités à adresser leur demande d’avis par voie électronique à service.energie@regionguadeloupe.fr avant la date limite.
Cette nouvelle session s’inscrit dans la continuité d’une politique régionale ambitieuse : développer les énergies locales tout en préservant les paysages, les terres agricoles et la biodiversité. Autrement dit, conjuguer production et protection.
Une commission au cœur de la politique énergétique régionale
Créée par la délibération CR/18-1510 publiée au Journal Officiel du 29 mars 2020, la CPV-E s’impose comme une étape incontournable dans le parcours des projets solaires et éoliens.
Composée de 18 membres délibérants, elle réunit des représentants de la Région, de l’État (DEAL, DAAF), de l’ADEME, du Conseil départemental, de la Chambre d’agriculture, des collectivités et du SYMEG.
Cette instance veille à ce que chaque projet s’intègre harmonieusement dans le territoire. Elle garantit la cohérence du développement énergétique tout en tenant compte des capacités réelles de raccordement au réseau.
En somme, elle joue le rôle de filtre qualitatif entre ambition environnementale et faisabilité technique.
Une évaluation rigoureuse fondée sur quatre grands axes
Les projets soumis à la CPV-E font l’objet d’un examen approfondi, appuyé sur une grille d’analyse standardisée.
Quatre ensembles de critères guident la décision :
- le foncier, avec l’étude du site, la maîtrise du terrain et sa compatibilité avec l’urbanisme ;
- l’environnement, via la qualité des études d’impact, l’intégration paysagère et les mesures compensatoires ;
- la dimension technico-économique, qui évalue la solidité du porteur et les performances techniques du projet ;
- l’acceptabilité locale, mesurée à travers la concertation avec les communes, la population et les retombées économiques.
Les porteurs peuvent être invités à présenter leur projet en audition de 20 minutes devant les commissaires avant le vote final. Un moment souvent décisif pour défendre la pertinence d’un concept ou la robustesse d’un montage.
Des dossiers complets à transmettre avant le 24 novembre
Pour être recevable, chaque dossier doit comporter :
- une fiche de synthèse,
- la présentation du porteur,
- les documents d’urbanisme,
- les études environnementales,
- la preuve de maîtrise foncière,
- les justificatifs d’acceptabilité locale,
- et une déclaration sur l’honneur.
Les projets peuvent aussi valoriser leur contribution à la recherche et au développement ou leur innovation technique.
Après instruction, la CPV-E émet un avis favorable ou défavorable transmis au Conseil régional, qui statue définitivement. En cas d’accord, le projet devient éligible à une Proposition technique et financière (PTF) pour le raccordement au réseau.
Une gouvernance concertée pour une autonomie énergétique durable
En associant les institutions publiques et les acteurs du territoire, la Commission Photovoltaïque-Éolien incarne une gouvernance énergétique partagée.
Cette nouvelle session confirme la volonté de la Guadeloupe d’avancer vers l’autonomie énergétique à l’horizon 2030, dans une logique d’équilibre entre innovation, transition et ancrage territorial. Une étape de plus vers un modèle énergétique sobre, local et durable.









