Rénovation des écoles : la Banque des Territoires publie le premier baromètre EduRénov

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La Banque des Territoires a dévoilé, en partenariat avec la SCET, la première édition du baromètre EduRénov, un outil inédit qui mesure l’avancement de la rénovation énergétique du bâti scolaire en France. Publié à l’occasion du Comité des partenaires du programme lancé en 2023, ce document met en évidence une mobilisation sans précédent des collectivités territoriales, déterminées à transformer leurs écoles en lieux d’apprentissage plus durables, confortables et résilients.

64 000 établissements concernés par le défi de la rénovation

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 64 000 établissements scolaires et 12 millions d’élèves sont directement concernés par ce chantier national. Le patrimoine scolaire, qui représente 157 millions de mètres carrés, équivaut à près de 30 % du parc immobilier public. En moyenne, 8 écoles primaires sur 10 ont plus de cinquante ans, un constat qui illustre l’urgence d’un renouvellement massif du bâti éducatif.

Le baromètre révèle également que 9 collectivités sur 10 considèrent désormais la rénovation énergétique comme une priorité politique. Plus qu’un simple engagement environnemental, il s’agit d’un enjeu éducatif et social. Les collectivités locales y voient une occasion d’améliorer le cadre d’apprentissage des élèves, de réduire la facture énergétique et de renforcer la résilience des bâtiments face au changement climatique.

Une dynamique nationale déjà bien engagée

En cinq ans, 84 % des collectivités ont lancé ou réalisé au moins un projet de rénovation, souvent d’envergure : 72 % des opérations menées correspondent à des rénovations globales, combinant isolation, modernisation des systèmes de chauffage, ventilation et réaménagement des espaces extérieurs.

Le confort thermique s’impose comme la priorité absolue, suivi par la végétalisation et la désimperméabilisation des cours d’école, qui répondent à la fois à des objectifs environnementaux et pédagogiques. Les effets sont déjà mesurables : 86 % des collectivités estiment que les usagers – enseignants, élèves, parents – sont satisfaits des travaux réalisés.

Selon les projections établies dans le baromètre, si le rythme actuel se poursuit, 32 % du parc scolaire français pourrait être rénové d’ici 2030, permettant 130 millions d’euros d’économies d’énergie par an, soit une réduction de 10 % des dépenses énergétiques pour les collectivités.

Les Outre-mer pleinement intégrés dans la dynamique EduRénov

Les territoires ultramarins figurent pleinement dans ce panorama national. Selon le baromètre, La Réunion compte 1 185 établissements scolaires, la Martinique 471 et la Guyane 314. Les effectifs scolaires sont particulièrement élevés : 210 621 élèves à La Réunion, 85 876 en Guyane, 77 365 en Guadeloupe, 57 816 en Martinique, et 115 488 à Mayotte.

Ces chiffres traduisent une densité scolaire exceptionnelle et un besoin urgent d’adaptation aux conditions climatiques tropicales. Dans ces régions exposées à des températures élevées, à l’humidité et à des épisodes cycloniques récurrents, la rénovation énergétique ne vise pas seulement la sobriété : elle devient un enjeu de santé publique et de confort d’usage.

Les écoles ultramarines sont ainsi invitées à repenser leurs modèles de construction : ventilation naturelle, protection solaire, végétalisation des espaces extérieurs, choix de matériaux adaptés. À travers le programme EduRénov, la Banque des Territoires met à disposition des prêts à long terme et des solutions d’ingénierie pour accompagner ces projets dans les conditions spécifiques de l’insularité.

Une trajectoire ambitieuse pour 2030

Depuis le lancement d’EduRénov en 2023, plus de 5 400 projets ont déjà été soutenus sur tout le territoire, améliorant les conditions d’apprentissage de 1,5 million d’élèves. L’objectif affiché par la Banque des Territoires est clair : accompagner la rénovation de 10 000 écoles d’ici 2028.

Pour Antoine Saintoyant, directeur général de la Banque des Territoires, ce baromètre constitue « un outil essentiel pour mieux comprendre les besoins des collectivités et accélérer la rénovation des écoles », soulignant que cette mission s’inscrit pleinement dans les engagements du groupe pour « améliorer le quotidien des Français et lutter contre le réchauffement climatique ».

Le message est limpide : la rénovation du bâti scolaire est désormais un levier central de la transition écologique, un investissement durable au service de la cohésion territoriale, y compris dans les régions les plus éloignées de l’Hexagone.


Consulter ici l’intégralité du baromètre


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